Bourse : les craintes d'une forte correction se dissipent

On aurait pu craindre le pire. Mais le cataclysme naturel qui a frappé le Japon dans la matinée du vendredi 11 janvier et ses répercussions dramatiques sur le plan nucléaire n'ont finalement pas fait sombrer les bourses mondiales dans le chaos. Même si leur réaction a, dans un premier, été brutale. Surtout au Japon où la Bourse de Tokyo, à l'issue de la séance de mardi 15 mars, a connu son pire décrochage depuis octobre 1987. De leur côté, les indices européens ont également vécu un début de semaine difficile. À l'image de la chute de 5,6 % de l'indice EuroStoxx 50 entre lundi et mercredi. À Wall Street, le S&P500 est parvenu à limiter la casse en cédant 3,6 % sur la même période. Toutefois, ces mouvements épidermiques, qui se sont accompagnés d'un net regain de volatilité, ont fini par laisser place à des opérations d'achats à bon compte. Et cela, alors que le reflux des prix de l'or noir, provoqué par un cessez-le-feu en Libye vendredi, a contribué à soutenir la tendance. In fine, la Bourse de Paris a enregistré un recul hebdomadaire de 3,02 % tout en parvenant in extremis à se maintenir au-dessus de ses niveaux de début d'année. Le pire semble donc avoir été écarté. Sans doute parce que les investisseurs, même s'ils ont manifesté une certaine nervosité au travers des rebonds des indices de volatilités à New York (VIX) et en Europe (VStoxx), n'ont pas vraiment cédé à la panique. Une purge plus qu'un krachPour certains observateurs, l'onde de choc boursière consécutive à la catastrophe survenue sur l'archipel nippon s'apparente davantage à une purge qu'à un krach. Pour Garry Evans, stratégiste chez HSBC, « les autres événements récents (troubles au Moyen-Orient et envolée du pétrole) avaient déjà donné une bonne raison aux investisseurs de réduire leur exposition au risque actions après le rally haussier observé au cours des neuf derniers mois ». Un avis partagé par Alain Bokobza, responsable de la stratégie d'allocations d'actifs chez Société Généralecute; Générale, qui confiait récemment à « La Tribune » que « tous les indicateurs militaient, avant la catastrophe naturelle et nucléaire au Japon, en faveur d'une correction des marchés actions ». D'un point de vue fondamental, la volonté affichée des chefs d'États d'améliorer les finances publiques de la zone euro, surtout du côté de ses maillons faibles, constitue un facteur positif pour les marchés d'actions. « Les dirigeants de la zone euro ont surpris les marchés en parvenant à un accord pour répondre à la crise des dettes souveraines et éviter de nouveaux problèmes à l'avenir », considèrent les équipes de BNP Paribas IP. Elles rappellent que « le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et, à compter de 2013, le Mécanisme européen de stabilité (MES), seront portés à 500 milliards d'euros » et estiment qu'il s'agit là d'« un pas dans la bonne direction ».
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