Sarkozy refait de la sécurité l'une de ses priorités

Dès la semaine prochaine, une proposition de loi prévoyant la suspension « systématique » des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire injustifié sera déposée au Parlement par l'UMP avec l'aval du gouvernement. C'est l'une des annonces faites, mardi, par Nicolas Sarkozy lors de sa visite à Bobigny pour y installer officiellement le nouveau préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, qui fut l'un de ses collaborateurs Place Bauveau après avoir dirigé le Raid, l'unité d'élite de la police nationale.Le chef de l'État a également profité de ce déplacement dans un département qui a connu ces derniers temps plusieurs incidents violents liés au trafic de drogue pour affirmer que « la police interviendra sans restriction dans les halls des immeubles des cités ». « La République ne reculera pas d'un millimètre », a lancé le chef de l'État qui s'est rendu avec Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, dans deux dépôts de bus vandalisés ces derniers jours.Nicolas Sarkozy a aussi annoncé que le gouvernement proposerait aux 53 chefs d'établissements scolaires « particulièrement sensibles » du département la désignation d'un "policier référent". Autre annonceΔ: la création d'établissements spécialisés destinés à accueillir les élèves perturbant la vie des autres collégiens et lycéens.«Best of»Claude Bartolone, le président PS du Conseil général de Seine-Saint-Denis ne voit là qu'« un best of de mesures gadgets déjà formulées ces dernières années en matière de sécurit頻. Il est vrai que le président de la République cache à peine sa volonté de réinvestir le terrain sécuritaire afin de reconquérir l'électorat de droite qui a boudé l'UMP lors des élections régionales. Ce mercredi, le chef de l'État reçoit d'ailleurs à l'Élysée les syndicats de policiers pour évoquer leurs revendications. Vendredi, ce sera au tour des responsables de la gendarmerie, un corps militaire traumatisé par son passage sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.Présence cibléeAprès un déplacement dans l'Essonne consacré au malaise paysan puis un autre, vendredi dernier, dans un cabinet médical de Seine-Saint-Denis ou il a annoncé la revalorisation des tarifs des consultations des généralistes, Nicolas Sarkozy poursuit donc avec la sécurité sa stratégie de présence ciblée sur le terrain. Après les régionales, l'Élysée a en effet décidé de mettre entre parenthèses les grandes interventions médiatiques à la télévision pour privilégier une communication à destination d'une frange de son électorat.
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