Vu de l'étranger, c'est le Hollande "européen" qui est commenté

\"Le rêve de François Hollande.\" Le titre de l’édito Gavin Hewitt sur BBCNews donne le ton. Le président français n’a visiblement pas convaincu les commentateurs outre Manche, et la proposition du président de créer un gouvernement économique de la zone euro laisse les éditorialistes anglo-saxons sceptiques. « Angela Merkel a dit, au même moment, exactement le contraire », ironise The Guardian, qui remarque une « grande distance entre les deux moteurs européens » quand, outre-Atlantique, le New-York Times souligne la « réponse frileuse de l’Allemagne et d’autres pays européens » aux appels du chef de l’Etat. Bref, « un embarras potentiel pour David Cameron et Angela Merkel », prévoit The Independant.Quoi qu’il en soit, « cette grande vision n’a pas grand-chose à dire sur le chômage français », juge la BBC. Face à la situation française, avec son taux de chômage en hausse, dépassant les 10% (« un taux d’après-guerre » pour le New-York Times), l’ « optimisme » de Hollande d’inverser la courbe avant la fin de l’année semble rendre nos voisins occidentaux dubitatifs. Car avant de convaincre l’Europe de sortir de sa torpeur, « sa tâche la plus pressante est de prouver aux Français qu’il peut faire sortir la France de sa torpeur. Et sur ce test, c’est un échec », estime The Guardian.La presse espagnole, elle, manifeste davantage d\'intérêt pour les propositions sur l\'Europe avancées par François Hollande. Pour la quatrième économie de la zone euro, soumise à une très forte pression financière et économique, cette question est il est vrai primordiale. Ainsi, la prise de position du président français en faveur d\'un gouvernement économique a été analysée par la presse espagnole comme une façon de promouvoir une politique de croissance.D\'après le journal économique Expansion, François Hollande a blâmé les \"mesures qui ont provoqué le ralentissement économique observé dans les pays de la zone euro\". Le journal écrit qu\'il aurait ainsi \"opté pour la croissance comme un moyen de sortir de la situation\".Le quotidien de centre-droit espagnol El Mundo a également insisté sur le projet du président français visant à \"sortir l\'Europe de sa langueur\". Le journal rappelle toutefois que cette prise de position survient au lendemain de l\'entrée officielle de la France en récession.Quand au quotidien madrilène de centre-gauche, El Paìs, il juge plutôt la forme que le fond estimant que le président français a réalisé sa conférence de presse \"la plus réussie depuis son arrivée\" à l\'Elysée. Pour tenter de \"rétablir la confiance avec des Français désabusés, le chef de l\'Etat a utilisé un langage mélangeant autorité mais également bonne humeur\".En Italie, aussi, ce sont les propos européens qui ont retenu l\'attention. « Gouvernement économique pour les pays de l’euro », titrait Il Corriere Della Sera, qui souligne que l\'union politque prônée devrait aboutir aux Etats-Unis d\'Europe.Le quotidien italien y a vu un changement radical pour la France, avec une rénovation de la tradition nationale qui prévalait depuis De Gaulle, et plus politiquement, la volonté de voir l\'Allemagen abattre ses cartes sur sa réelle volonté de faire une union politique.Quant au quotidien économique Il sole 24 ore, il a surtout rappelé les contraintes économiques qui ont augmenté ces dernièrs jours, avec en particulier l\'entrée du pays en récession, et accentuent la pression sur François Hollande, qui pour le moment semble avoir écarté tout remaniement de gouvernement, salué pour ses efforts qui ont permis d\'obtenir deux ans de plus pour réduire le déficit public à un niveau inférieur à 3% du PIB.Lire également les réactions de la presse outre-Rhin : Pour la presse allemande, c\'est « Sarkollande » et le réveil de « pépère » 
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