Pourquoi Emirates sponsorise le Paris Saint-Germain

Huit ans après son arrivée parmi les sponsors du Paris Saint-Germain, la compagnie de Dubai Emirates a renouvelé ce vendredi son partenariat avec le nouveau champion de France pour une durée de cinq ans. La reprise du club par le Qatar il y a deux ans, dont la compagnie aérienne publique Qatar Airways est un concurrent d’Emirates, n’a donc rien changé à ce partenariat. Jusqu’à la fin de la saison 2018-2019, le logo « Fly Emirates » sera le seul visible sur le maillot des joueurs comme c’est le cas actuellement. Si le montant du contrat n’a pas été communiqué, il s’agit d’un « nombre à trois chiffres » a indiqué Thierry Antinori, vice-président exécutif d\'Emirates. Ce qui signifie que ce nouveau contrat porte sur au moins 20 millions d\'euros par an, contre autour de cinq millions actuellement. « C\'est l\'un des plus importants contrats de parrainage maillot qui soient », a admis le président du PSG Nasser El-Khelaïfi. Ces chiffres placent en effet le PSG dans le peloton de tête des équipes européennes en termes de contrat de parrainage. En tête de ce classement figure Manchester United, qui a signé avec Chevrolet un accord portant sur 560 millions de dollars sur sept ans (un peu moins de 60 millions d\'euros par an). Depuis deux ans, le PSG a réduit le nombre de partenaires (ils sont passés de 43 à 17) pour donner plus de visibilité.\"Emirates se différencie par la marque\"Le PSG, Arsenal, Milan AC, le club de football de Hambourg, partenariats avec la FIFA, coupe de l’América,… Roland Garros cette année, Emirates investit énormément dans le sport. « Les avions de nos concurrents volent à la même vitesse que les nôtres. La différence se fait sur le service, la marque et le personnel. Nous nous différencions sur la marque. Pour cela il faut être présent dans le sponsoring et avec les meilleurs. Et le PSG fait partie des meilleurs. Parmi les cinq clubs de football européens que nous sponsorisons, ils sont les seuls à avoir été champion cette année », a expliqué Thierry Antinori, un ancien d’Air France et de Lufthansa. \"Les incidents de lundi ne changent rien à l\'image du club\"Interrogé sur l’image du club après les incidents survenus lundi dernier à Paris, Thierry Antinori considère que « cela ne change rien à l’image du club » : « il y a eu des incidents qui n’ont pas de lien avec le football. A Dubai par exemple, seules les télévisions françaises ont traité le sujet. Ce qui compte, c’est que dans cinq ans, le PSG sera plus loin qu’aujourd’hui », a-t-il dit.\"Donnez-nous des droits de trafic en France\"La stratégie de marque du PSG, dont les dirigeants nourrissent l’ambition de faire du PSG une marque globale coïncide celle d’Emirates d’être une compagnie globale reliant tous les continents entre eux. Mais si le partenariat avec le PSG permet d’accroître l’exposition de la marque Emirates aux quatre coins du monde (les matchs sont déjà diffusés dans de nombreux pays), il permet aussi à la compagnie de Dubai de renforcer sa visibilité dans l’Hexagone. « Ce partenariat reflète le fait que la France est un marché stratégique pour Emirates », a expliqué Thierry Antinori. « Nous avons augmenté nos capacités de 47% en 2012 et nous aimerions faire plus. Nous négocions de nouveaux droits de trafic », a-t-il précisé en sortant la carte de l’emploi. « Donnez-nous des droits et on continuera à créer des emplois », a-t-il déclaré. Une déclaration qui doit faire tousser à Air France. Jeudi, à l’assemblée générale des actionnaires, Jean-Cyril Spinetta demande à ceux que les autorités vérifient, avant d’accorder des droits de trafic, « que ces compagnies partagent des règles de concurrence équitables, en termes de financement des aéroports et d’accès aux crédits pour les achats d’avions ».  
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