La rigueur s'installe en Europe

Par Lysiane J. Baudu - Les Grecs, en grève générale ce jeudi, ont beau, selon les sondages, reconnaître la nécessité d'effectuer des réformes pour juguler la crise qui afflige leur pays, ils se rebiffent néanmoins contre la potion amère qu'ils devront avaler, signifiant une baisse de leur pouvoir d'achat. Ils ne sont pas les seuls. Les Espagnols, qui manifestaient également ce jeudi, ont aussi du mal, semble-t-il, à croîre en la stratégie du chef du gouvernement, selon laquelle la hausse d'impôts ne touchera « que ceux qui ont le plus d'argent ». Prendre de l'argent là où il y en a, et demander à tous des efforts : les mesures d'austérité, partout en Europe, puisque c'est le continent tout entier qui ploît sous les déficits budgétaires, se ressemblent, à quelques nuances près. Ainsi, en Grèce, au delà des réductions de salaires des fonctionnaires et des pensions des retraités, sans oublier l'allongement de la durée du travail pour percevoir une pension pleine, la TVA devrait augmenter de 2 points, pour atteindre 23%. Des taxes supplémentaires frapperont les boissons, le tabac, le carburant... Au Portugal, la TVA passera à 21%, tandis que les grandes entreprises et les banques devront s'acquitter d'un impôt supplémentaire (de 2,5%) sur leurs bénéfices. Les salariés, de leur côté, verront leur impôt sur le revenu augmenter également, mais dans de moindres proportions. Enfin, la France, l'Italie, l'Allemagne et le Royaume Uni ont tous annoncé des réformes visant à rogner, ou geler, les dépenses publiques et à augmetner les recettes, le tout afin de remplir les caisses de l'Etat .
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