Plasturgistes et chimistes se mettent d'accord

Les industriels de la plasturgie vont passer un été serein. « Nous avons obtenu des engagements des chimistes pour régler les problèmes d'approvisionnement d'ici septembre. Nous sommes satisfaits à 200 % », se félicitait mardi Bruno Estienne, président de la Fédération de la Plasturgie, à l'issue d'une table ronde entre les deux parties au ministère de l'Industrie. Les quelque 4.000 fabricants français d'emballage, de pièces automobile et autres revêtements pour le bâtiment, en majorité des PME, avaient tiré la sonnette d'alarme en juin. Ils reprochaient à leurs fournisseurs (Total, Rhodia, Ineos...) une pénurie organisée, selon eux, en faveur des marchés asiatiques, quand les chimistes invoquaient des cas de « force majeure » (lire « La Tribune » du 2 juillet). Les plasturgistes avaient saisi le médiateur des relations inter-entreprises, Jean-Claude Volot. Les chimistes aussi se disent satisfaits, même s'ils restent circonspects. « Les difficultés des plasturgistes concernaient un nombre réduit de polymères [base des plastiques, Ndlr] : seulement 3 à 5 sur 100, soit quelques centaines de milliers de tonnes sur un volume total de 6 millions de tonnes en France », nuance Jean Pelin, directeur général de l'Union des industries chimiques, qui souligne que « la demande de visibilité doit jouer dans les deux sens ». Et de déplorer les habitudes de certains clients qui recourent à des marchés « spots » quand ils ne sont pas satisfaits des volumes ou des prix. Les deux parties se sont engagées à se revoir « trois à quatre fois par an » pour éviter tout nouveau différend. A. T.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.