À la recherche d'un élan pour le climat

environnementRéunis mardi à l'initiative de l'Organisation des Nations unies à New York peu avant la rencontre du G20 à Pittsburgh sur la finance mondiale, les chefs d'État et de gouvernement vont démarrer une semaine très « américaine » en se plongeant dans le dossier du climat. L'attente est grande. La négociation internationale sur le réchauffement climatique, dont la conclusion est espérée en décembre à Copenhague, progresse très peu, et un élan politique venu des plus hautes sphères du pouvoir ne pourrait qu'être salutaire pour aplanir les divergences entre pays. Et éviter à la planète les dommages d'une poussée de température de plus de 2 degrés Celsius d'ici à la fin du siècle. Le sommet ne vise pas à aboutir à un résultat concret, mais à « galvaniser les esprits et à générer une action », a martelé Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU.Dynamique américainePremière puissance mondiale, les États-Unis ne peuvent pas vraiment apporter aux négociations la dynamique que les autres pays attendent d'eux. Certes, le président Obama a rompu avec le déni en s'engageant, au moins, à ramener les émissions américaines au niveau de 1990. Mais le projet de loi sur le plafonnement des émissions de gaz à effet de serre (GES) des entreprises et un marché des droits d'émission, adopté par la Chambre des représentants, est enlisé au Sénat où il risque de ne pas être approuvé avant 2010. Le texte est en outre jugé insuffisamment ambitieux par le reste du monde.Les pays en développement (PED) commencent même à accepter de prendre des mesures pour réduire leurs émissions, et cela même si leur responsabilité dans l'accumulation du CO2 dans l'atmosphère depuis deux siècles est très inférieure à celle des pays riches. Lorsque s'est réuni le Forum des économies majeures (FEM) à New York, jeudi et vendredi derniers, ils sont restés attentifs à l'hypothèse de tenir un « registre » de leurs actions pour réduire leurs rejets. Un pas vers une limitation effective de leurs émissions. Mais ces pays refuseront d'aller plus loin tant que les pays riches ne s'engageront pas de façon plus ambitieuse. Le Sud attend du Nord qu'il relève ses objectifs de réduction de CO2, aujourd'hui situés en moyenne entre 11 % et 15 % alors que les scientifiques recommandent entre 25 % et 40 %. Il souhaite aussi que les pays industrialisés lui apportent une aide financière suffisante pour l'aider à atténuer ses rejets et à s'adapter au réchauffement déjà en cours.L'Europe, qui promet de réduire ses émissions d'au moins 20 % d'ici à 2020, se dit prêt à mobiliser jusqu'à 15 milliards d'euros pour le Sud. Une bonne nouvelle, le nouveau Premier ministre du Japon, Yukio Hatoyama, va dévoiler cette semaine combien il est prêt à mettre sur la table en faveur du Sud.
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