Les très lente montée en puissance du dispositif RSA jeunes

Alors, fiasco ? Depuis son entrée en vigueur le 1er septembre dernier, l'extension du revenu de solidarité active aux jeunes de 18 à 25 ans, est critiqué pour sa trop lente montée en puissance. Selon les chiffres de la Caisse d'allocation familiales révélés par « Le Parisien », on comptait seulement 3.400 bénéficiaires fin novembre, sur un potentiel de 160.000 jeunes. Si Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, ne confirme pas ces chiffres à la Tribune-elles donnera les siens à la mi janvier- elle reconnaît toutefois que le nombre de dossiers validés par ses services ? 11.500 demandes ? est «encore loin de l'objectif». Surtout, elle promet une « expertise complète » des causes de ce retard à l'allumage de la mesure phare du plan « Agir pour la jeunesse », annoncée par Nicolas Sarkozy en septembre 2009 à Avignon. Parmi celles-ci, figurent notamment les conditions trop restrictives à l'octroi de l'allocation. Pour toucher les 460 euros mensuels du RSA jeunes, il faut avoir travaillé au moins deux ans à temps plein dans les trois dernières années précédant la demande. A cette condition d'accès s'ajoute la difficulté pour des jeunes cumulant parfois les petits boulots, de récolter les preuves d'activité. En septembre, l'ex-ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, Marc-Philippe Daubresse, anticipait déjà une faible montée en puissance avec un objectif de 15.000 bénéficaires en décembre 2010, pour un coût de 20 millions d'euros (75 millions d'euros sont prévus dans le budget 2011 du Fonds national des solidarités actives). Des projections encore bien supérieures à la réalité.Du coup, son prédécesseur Martin Hirsch, créateur du RSA, n'a pas manqué de tacler le gouvernement sur l'application de ce dispositif en lui recommandant « d'assouplir les conditions d'accès ». Roselyne Bachelot, qui a rencontré lundi Martin Hirsch, ancien commissaire aux Solidarités actives, se montre plus réservée. « Avant de préparer le traitement, il faut d'abord affirmer le diagnostic », explique l'ancienne ministre de la Santé, qui livrera vers la mi-janvier un bilan du premier trimestre d'application du RSA jeunes. Viendra ensuite le temps de procéder à d''éventuelles corrections. Éric Chol et Clarisse Jay
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