2000  : la bulle des valeurs techno

En 2000, la bulle Internet est à son paroxysme et les indices boursiers sont au sommet. Le Nasdaq, le marché des valeurs techno, atteint 5.049 points, l'indice Dow Jones culmine à 11.723 points et l'indice CAC 40 termine la séance du 4 septembre à 6.922,33 points, record absolu. Un vent de folie entoure l'entrée en Bourse des « dotcom » dont les placements sont souscrits plusieurs dizaines de fois. Il n'y a jamais assez de titres pour satisfaire l'appétit.Fin 2001, coup de tonnerre à Wall Street : le géant de l'énergie Enron fait faillite, victime d'opérations spéculatives masquées par des manipulations comptables. La chute d'Enron ruine ses retraités et ses actionnaires et entraîne dans son sillage le cabinet d'audit Arthur Andersen. Puis l'explosion de la bulle Internet fait d'autres victimes. En août 2002, le géant des télécoms Worldcom fait faillite à son tour, après des manipulations comptables. D'autres suivront.Aux États-Unis, en Espagne, en Irlande et au Royaume-Uni, les prix de l'immobilier s'emballent. Les bas taux d'intérêt et l'innovation financière poussent les ménages à s'endetter au-delà du raisonnable. Les nouveaux milliardaires espagnols sont les rois du béton. L'indice S&P/Case Shiller, qui mesure les prix de l'immobilier américain, atteint un sommet à la rentrée 2006. Et puis, la bulle commence à se dégonfler.L'euphorie des marchés gagne la Chine, entrée dans le grand bain de la mondialisation depuis son intégration à l'Organisation mondiale du commerce en décembre 2001. À Shanghai, l'immobilier et les actions s'envolent. L'indice de la Bourse chinoise se hisse jusqu'à 6.092 points à l'automne 2007 (+ 420 % en dix-huit mois), soutenu par une croissance économique galopante, l'afflux de capitaux qui jouent la réévaluation du yuan et une folle spéculation.2008, « annus horribilis » pour la finance mondiale : la bulle immobilière explose et le château de cartes des produits financiers complexes s'effondre entraînant son chapelet de faillites et d'expulsions. Le 15 septembre, à la stupeur générale, le Trésor américain laisse couler la banque Lehman Brothers et vote dans la foulée un plan de sauvetage (Tarp) à 700 milliards de dollars. En décembre, la chute de la Bourse révèle au grand jour l'escroquerie Madoff.
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