Les majors pharmaceutiques prêtes à se refaire une santé

ctionsLes investisseurs ont la dent dure contre les groupes pharmaceutiques. Déjà sanctionnés en Bourse par l'appauvrissement de leurs portefeuilles de médicaments, ils font depuis le début de l'année les frais de leur statut défensif.Ainsi, des groupes comme Sanofi-Aventis accuse-t-il un retard d'environ 20 points par rapport aux grands indices boursiers depuis l'amorce du rebond début mars. Ces arbitrages ont tendance à profiter à de grands fabricants de médicaments génériques. Parmi les rares représentants cotés ?uvrant sur le segment des produits à bas prix, l'israélien Teva Pharmaceutical en est une bonne illustration. Son cours s'est apprécié de 25 % par rapport au 1er janvier contre une hausse de 20 % pour Sanofi-Aventis.« Entre 2002 et 2007, les grands groupes pharmaceutiques ont vu leur PER (cours/bénéfice par action) s'effondrer de 30 à 9 », glisse Philippe Lanone, analyste chez Natixis Securities. Selon lui, le marché a anticipé avec beaucoup d'avance la perte de valeur induite par la montée en puissance des fabricants de génériques face à l'arrivée des brevets dans le domaine public entre 2009 et 2012. Dans le même temps, les génériqueurs ont profité d'une dynamique spéculative nourrie par plusieurs opérations de rapprochements à l'image du rachat de l'islandais Actavis par Novator. Le marché a également été séduit par les taux de croissance de leur chiffre d'affaires, nettement supérieurs à ceux des majors pharmaceutiques. Mais ces derniers pourraient bien retrouver une certaine cote de popularité auprès des investisseurs l'an prochain.Ne serait-ce qu'au vu de leur sous-valorisation manifeste. Philippe Lanone note que le secteur pharmaceutique, qui capitalise environ 10 fois les résultats escomptés en 2010, se paient moins cher que l'industrie des biens de consommation (12 fois) pourtant bien plus exposée aux effets de cycle.force de frappeÀ cela s'ajoute une force de frappe financière adaptée aux nouveaux enjeux du monde des médicaments. Selon Philippe Lanone, les grands laboratoires internationaux dégagent des flux de trésorerie annuels équivalent à 20 % de leurs revenus.Rendant, de ce fait, possible des acquisitions ciblées dans le domaine des vaccins, dont le potentiel de croissance est estimé à environ 15 % par an, mais aussi des médicaments en vente libre sans ordonnance (OTC) et des génériques exposés aux pays émergents.Reste maintenant à espérer que les valeurs défensives prennent le relais de la hausse des marchés actions.Fabio Marquetty
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.