L'aérien européen intègre le système des quotas en 2012

Compagnies aériennesTrouver le moyen de baisser les émissions de dioxyde de carbone du transport aérien : à Copenhague, où seuls la France et l'Europe tentaient d'imposer des objectifs chiffrés (? 10 % d'ici à 2020), les débats ont opposé les partisans d'une taxation pure et simple aux partisans d'un système global et uniforme de baisse des émissions. Il était question de donner un mandat impératif à l'organisation de l'aviation civile internationale (OACI), la seule à pouvoir trouver une solution globale et crédible pour le sommet de Mexico, fin 2010. Cette institution des Nations unies travaille déjà sur le sujet et espère proposer une résolution sur le sujet en septembre prochain. Ce n'est pas une mince affaire pour une activité mondialisée dont les émissions sont mobiles et qui est régie par une convention internationale qui lui est propre (celle de Chicago) et qui prône l'égalité de traitement. D'autant que les pays émergents n'ont pas l'intention de brider leur transport aérien, un secteur clé de leur croissance économique. Et que, à l'inverse, l'Europe a déjà pris des mesures en décidant d'intégrer l'aérien en 2012 dans son système d'échanges de quotas d'émissions, également à l'étude aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon. Dans ce débat, certains réclament une approche différenciée entre les vols intrarégionaux et internationaux. Les premiers pourraient être traités dans des systèmes de droits d'émissions régionaux, qui, pour satisfaire les pays émergents, seraient plus élevés dans les pays développés. Les seconds, c'est-à-dire les liaisons entre chaque zone, nécessiteraient de définir comment, et auprès de qui, les compagnies aériennes doivent acquérir leurs droits d'émissions. Histoire de ne pas payer plusieurs fois pour les mêmes émissions. Le transport aérien, qui est loin d'être le plus pollueur (2 % des émissions mondiales) est le seul secteur à prendre des engagements chiffrés de réductions des émissions. Il vise une hausse annuelle de 1,5 % jusqu'en 2020, pour parvenir à une réduction de 50 % des émissions d'ici à 2050 par rapport à 2005, malgré une hausse du trafic estimée à 5 % par an en moyenne. Ceci grâce notamment au renouvellement des flottes, à une meilleure efficacité du contrôle aérien et au développement des biocarburants de seconde génération. Fabrice Gliszczynsk
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