Au Brésil, le groupe Sadia mobilise plus de 1.000 fermes pou...

cite>Natixis aide à récupérer le méthane au BrésilFinancer un groupe de projets, plutôt qu'un seul : voilà le credo de la finance carbone post-Kyoto, pour les pays en voie de développement. Longueur et complexité des procédures ont découragé beaucoup de petits projets, selon la Banque mondiale. Il est dorénavant possible de mettre en place des programmes, plutôt que des expériences isolées, pour récolter des crédits de CO2.Initié au Brésil, le second projet «?programmatique?» a été enregistré auprès de l'ONU début décembre. Il consiste à capter le méthane du lisier de porc par des biodigesteurs, installés dans des fermes travaillant pour le groupe agroalimentaire Sadia. Au total, le nombre de sites concernés est de 1.100, ce qui représente un record pour un projet de MDP.L'European Carbon Fund (ECF), géré par la banque française Natixis (groupe BPCE), est devenu partenaire de Sadia dès 2006. Non pas en finançant l'investissement de départ, mais en participant au montage du dossier auprès de l'ONU, et en déchargeant Sadia du risque de l'investissement. Le fonds s'est en effet engagé à acheter à un prix variable les 2,75 millions de tonnes de CO2 économisées d'ici à 2012. « Le montage du projet est aussi innovant car il intéresse les fermiers, qui recevront une partie du produit de la vente des tonnes de CO2 », décrypte Gautier Quéru, responsable du portefeuille ECF chez Natixis.Pour l'instant, les fermes ne font que détruire le méthane, en le brûlant. Mais une fois l'investissement rentabilisé, Sadia projette de passer à la vitesse supérieure en récupérant le méthane pour fabriquer de l'électricité. Une étape qui devrait lui rapporter des crédits carbone supplémentaires. Et aussi montrer la voie pour d'autres projets programmatiques dans l'agriculture. « L'enjeu des projets agricoles est majeur : l'agriculture contribue largement à l'effet de serre, avec 30?% des émissions annuelles », explique Gautier Quéru, chargé du projet chez Natixis.A. R.à terme, le groupe agroalimentaire Sadia projette, dans les fermes qu'il gère, de capter le méthane du lisier de porc pour en faire de l'électricité.
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