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Les pays pauvres crient à la trahisonPour les pays en développement, l'accord de Copenhague est tout simplement « le pire de l'histoire ». C'est en tout cas ce qu'a expliqué le président du G77 ? qui rassemble en fait 130 pays en développement ?, le soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping. « J'ai le regret de vous informer que Tuvalu ne peut accepter ce document », a déclaré Ian Fry, délégué du petit pays insulaire de l'océan Pacifique que la montée des eaux menace de faire disparaître (photo ci-contre).Sans souffle, ni contraignant, l'accord de Copenhague reconnaît bien que les pays insulaires et le continent africain sont les plus vulnérables aux effets du réchauffement climatique. « Les pays développés se donnent l'objectif de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement. » Objectif : accroître les transferts financiers et les nouvelles technologies vers les pays en développement pour qu'ils réduisent leurs émissions mais surtout « pour soutenir la mise en ?uvre de plans d'adaptation » visant à les préparer aux effets du réchauffement climatique. Catastrophes préditesCet engagement chiffré ne va pas au-delà de 2012. En annexe de l'accord, on apprend ainsi que l'Union européenne s'est engagée à verser 10,6 milliards de dollars entre 2010 et 2012, le Japon 11 milliards de dollars, les États-Unis 3,6 milliards de dollars. Pour le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, qui représentait l'Union africaine, ces chiffres sont insuffisants. Il préconise un plan de financement commençant en 2013 pour atteindre 50 milliards de dollars par an en 2015, puis 100 milliards de dollars annuels en 2020.Les pays les plus pauvres hurlent à la trahison parce qu'ils seront les plus touchés par les effets du réchauffement climatique. La pluviométrie, qui a déjà baissé de 30 % dans le sud du Maroc depuis 1950 par exemple, risque de devenir catastrophique dans le Sahel, l'une des régions les plus pauvres au monde. Une nouvelle avancée de la désertification provoquerait des tensions supplémentaires pour l'accès à l'eau et des mouvements de population de grande ampleur.« Le changement climatique et la dégradation de l'environnement provoquent déjà des migrations ou des déplacements sur toute la planète », a ainsi souligné l'Organisation internationale pour les migrations en marge de la conférence de Copenhague.
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