Grogne sociale en Grande-Bretagne

grèvesLes Britanniques redécouvriraient-ils la grève ? Depuis quelques mois, d'importants mouvements sociaux, très inhabituels en Grande-Bretagne, secouent le pays. Les postiers ont effectué un long débrayage en octobre ; l'arrêt du métro londonien cet été a créé une belle pagaille ; et la menace d'une grande grève de British Airways à Noël, si elle vient d'être annulée par un juge pour un vice de forme, n'est que partie remise : le syndicat Unite promet de refaire voter ses membres, pour une action début 2010.Les grandes grèves sont pourtant un lointain souvenir pour les Britanniques. Après d'immenses mobilisations dans les années 1970, Margaret Thatcher avait fait voter deux lois ayant considérablement affaibli les syndicats. L'organisation d'une grève nécessite désormais un vote des syndicalistes, ce qui est logistiquement compliqué pour de très grandes entreprises. Et les grèves de « solidarit頻 sont désormais interdites (il est impossible aux postiers de se mobiliser au nom d'un conflit dans le secteur aérien, par exemple).inversion de tendanceAprès des pics à près de 30 millions de journées de grève pendant les années 1979 et 1984, le chiffre a fortement chuté, jusqu'à tomber à 157.000 journées débrayées en 2005, soit une baisse de 99,5 % !Curieusement, la crise a semblé initialement accentuer ce mouvement. D'août 2008 à août 2009, les mouvements de grève ont été extrêmement rares. Mais, depuis quelques mois, la tendance s'est inversée. Après le choc de l'effondrement économique, les salariés et les syndicats ont commencé à se battre. Éric Albert, à Londres
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