Crédit Agricole piégé par ses caisses régionales

Que se passe-t-il sur le titre Crédit Agricolegricole ? Sa valeur était en chute libre la semaine dernière et entre le 14 et le 18 décembre, elle a affiché la plus forte baisse de son secteur, avec un repli de plus de 10 %. Le Comité de Bâle a joué un rôle certain dans ce brusque recul. Le 17 décembre, l'organe de supervision bancaire a publié pour consultation ses recommandations pour définir le nouveau cadre réglementaire, successeur de Bâle 2. Une mesure, en particulier, a suscité la crainte des marchés. En effet, l'institution bâloise souhaite que les participations des banques dans les institutions financières soient désormais déduites à 100 % du Tier One, contre 50 % dans le régime actuel. En d'autres termes, les établissements de crédit devront mobiliser deux fois plus de fonds propres à ce titre qu'auparavant. Le problème se pose singulièrement pour Crédit Agricolegricole SA (CA SA), qui comme Natixis avec BPCE, détient une part importante du capital des caisses régionales (25 % pour la Banque verte). Au total, « CA SA détenait 13,5 milliards d'euros de participations financières fin 2008 », signalent les analystes de Credit Suisse. Si la banque devait déduire de son Tier One l'intégralité de cette somme, ce ratio tomberait à 4 %.la reco : « neutre »Autre facteur aggravant pour Crédit Agricolegricole, les analystes de Bank of America-Merrill Lynch ont abaissé leur recommandation d'« acheter » à « neutre ». Et le groupe n'est guère à son avantage dans l'aventure de la banque grecque Emporiki, achetée en 2006 et dont les pertes devraient atteindre 570 millions d'euros en 2009.A. M. et P. B. B.
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