Eurofins Scientific cherche des relais de croissance

Inévitablement touché par la baisse d'activité de ses clients, Eurofins Scientific annonce « une année de croissance molle » pour 2009 et probablement 2010. Hugues Vaussy, directeur administratif et financier, tempère : « Nous prévoyons toutefois une croissance organique de 3 % à 4 % », garantie notamment par la vigueur de l'industrie agroalimentaire (50 % de l'activité d'Eurofins) moins sensible à la crise économique.Spécialiste mondial de la bio-analyse, ce groupe, basé à Nantes depuis sa création par Gilles Martin en 1987, a été lauréat (catégorie Croissance) de l'édition 2007 du prix de l'Ambition, organisé par la Banque Palatine et « La Tribune » (lire encadré). Une distinction qui lui a apporté, selon Hugues Vaussy, « une reconnaissance supplémentaire » et un regain de notoriété auprès du grand public avec lequel il ne traite pas directement. De fait, Eurofins Scientific travaille en B to B avec les industriels de l'agroalimentaire, l'environnement et la santé pour lesquels il réalise des analyses de traçabilité, d'authenticité, d'origine, de sécurité ou encore d'identité des composants de leurs produits. L'exercice 2008 a fait changer de dimension le groupe avec un chiffre d'affaires bondissant de 27 % (497,2 millions d'euros à 632,8 millions), un nombre de laboratoires quasiment doublé (de 70 à 150 laboratoires présents dans 30 pays) et des effectifs passant de 5.000 à 8.000 salariés ! « centre d'excellence »« Les priorités de 2010 vont donc consister à consolider l'existant et améliorer les performances et les marges du groupe », prévient Hugues Vaussy. Si le rythme du programme d'acquisitions devrait encore être ralenti en 2010 à l'instar de 2009, le groupe compte concentrer ses efforts de développement sur les pays à fort potentiel tels que la Chine, l'Inde et les États-Unis.Ainsi deux laboratoires dédiés à l'analyse de produits de consommation vont être créés ex nihilo à Shanghai et Shenzhen (de 1 à 2 millions d'euros d'investissement chacun). Quant au marché nord-américain, Eurofins vise le secteur de l'environnement peu développé jusqu'à présent, mais qui devrait devenir dynamique prochainement. En Europe, l'activité va être boostée par la nouvelle réglementation Reach obligeant toutes les entreprises utilisant des substances chimiques à les enregistrer avant le 1er décembre 2010. Eurofins a mis en place « un ensemble d'analyses » satisfaisant toutes ces exigences réglementaires et a notamment investi 6 millions d'euros dans « un centre d'excellence » en Allemagne, « la plus grande capacité européenne pour conduire des études écotoxicologiques », assure le groupe.
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