Passée de la septième à la quatrième position en banque privée en Europe (première position en zone euro) grâce à l'acquisition de Fortis, BNP Paribas n'a pas l'intention de s'arrêter là. Prochain concurrent à doubler : HSBC (les suisses UBS et Credit Suisse occupant respectivement la première et la deuxième place). Moins d'une cinquantaine de milliards d'euros d'actifs sous gestion sépareraient les deux banques.Autrement dit, il suffirait d'une acquisition? La banque, toute à l'intégration de Fortis, se défend, bien sûr d'y penser. Elle met l'accent sur la croissance organique (notamment en Asie) et le développement de partenariats. Mais au regard de l'histoire de BNP Paribas Wealth Management, la banque privée du groupe, une nouvelle opération de croissance externe n'aurait rien d'étonnant.Depuis la fusion de BNP et de Paribas, une quinzaine d'opérations de croissance externe sont venues gonfler les actifs sous gestion de la banque privée. Dernière en date, l'acquisition de Fortis a apporté environ 40 milliards d'euros d'actifs. Ceux du groupe s'élèvent désormais à 238 milliards d'euros (dont 63 en France). L'impact négatif de la crise sur la performance a été compensé par une collecte net d'argent frais de quelque 12 milliards d'euros.Stratégie éprouvée« L'application de notre modèle fondé sur une étroite coopération entre la banque de détail et le métier de banque privée à BNP Paribas-Fortis devrait nous permettre d'augmenter nos actifs sous gestion en Belgique d'une dizaine de milliards d'euros d'ici à deux ans », indique-t-on chez BNP Paribas Wealth Management.La stratégie est éprouvée. Elle a déjà été testée dans la plupart des pays où BNP Paribas a un réseau important : en France bien sûr, mais aussi en Italie avec BNL, en Turquie, en Pologne et en Afrique du Nord. En outre, selon certaines estimations, l'intégration d'une banque privée dans une banque de réseau multiplierait le rendement des actifs (ROA) par près de deux. Dans un environnement en pleine recomposition, BNP Paribas Wealth Management, n'a plus qu'à faire son marché. Sophie Rolland

latribune.fr

22 Jan 2010, 11:44

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