Après s'être fait taper sur les doigts par le ministère du Travail, BNP Paribas a prestement enterré le projet de plan social à l'étude qui devait inciter les salariés de plus de 60 ans ayant la totalité de leurs trimestres à prendre leur retraite. Le ministre Xavier Darcos a appelé Michel Pébereau pour lui signifier qu'il n'était pas possible de dévoyer les dispositifs légaux, comme l'indiquait « Le Figaro » de jeudi.Le plan de départ, qui avait été présenté aux syndicats le 13 janvier dernier, devait prendre la forme d'un plan social (ou plan de sauvegarde de l'emploi ? PSE). Les indemnités de départ auraient alors été défiscalisées. Si, à la suite de la pression du ministère du Travail, le plan « n'est plus d'actualit頻, comme le déclare sobrement une porte-parole du groupe, les syndicats ont du mal à croire que la banque n'avait pas pris conscience du problème avant. retour à la case départ« Nous avions signalé dès le 13 janvier qu'un tel plan serait un poids pour la collectivité dans son ensemble », indique la CFTC. À l'heure où les déficits se creusent et à moins d'un mois des (vraisemblablement bons) résultats annuels de la banque, cette tentative d'organiser des départs en retraite rapides dans le cadre d'un PSE, fait désordre.La banque devra trouver un autre moyen pour convaincre ses « seniors » de partir en retraite. Au 31 décembre dernier, l'établissement comptait un peu moins de 3.000 collaborateurs de plus de 58 ans et environ 5.000 entre 55 et 58 ans. Le plan aurait, en outre, aidé BNP Paribas à intégrer les quelque 775 salariés de Fortis Banque France, censés remplacer les départs naturels parmi les salariés de BNP Paribas. S. R.

latribune.fr

22 Jan 2010, 11:44

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