Sylvie Douce : « Je suis une aventurière contrôlée »

Je viens du milieu de la publicité (son père est Jacques Douce, fondateur de l'agence Havas). Je voulais être plus dans l'action et l'événementiel. J'ai créé Event International il y a vingt-cinq ans car je souhaitais faire des événements démocratiques qui permettent à tout le monde d'y participer. Puis, il y a eu la Journée européenne de l'écriture parrainée par les stylos Dupont, les championnats de France du Tricot parrainés par Phildar. Aucun événement n'était consacré au chocolat. Le chocolat est culturel. Il est lié aux civilisations aztèque et maya. J'ai créé, avec mon mari (François Jeantet, architecte), le premier Salon du chocolat en 1994 à l'espace Branly à Paris. Un défi. Il y avait 30 exposants. Petit à petit, il a grossi. Les palais sont de plus en plus éduqués. Il bénéficie d'un potentiel de séduction, il a de belles années devant lui. Les chocolatiers et les pâtissiers sont des grands talents. Il faut les médiatiser. Le salon constitue une plate-forme de communication pour qu'ils puissent s'exprimer et rencontrer le public. C'est un test grandeur nature des goûts des gens. Nous l'avons exporté à New York en 1998, puis à Moscou et à Pékin en 2005, toujours avec un défilé de robes en chocolat extraordinaires. Le chocolat a beaucoup de mots en commun avec le monde de la culture. On parle de la robe d'un chocolat, des ateliers et des tendances. Le salon de Shanghai, qui se tient actuellement et auquel participent la Confrérie nationale chinoise du chocolat et les plus grands chocolatiers du monde, a reçu un accueil d'enfer dans la presse chinoise. Les Chinois n'aiment pas le chocolat noir mais ils vont y venir. Nous avons fait 48 salons au Japon, depuis neuf ans. Le noir y « cartonne ». Après Shanghai, nous allons à Tokyo.Nous avons en projet Madrid et Bologne. On va faire un forum au Brésil à Bahia sur le cacao, avec les planteurs brésiliens.« ça me fend le coeur »Mon management fonctionne à l'affectif. Je connais très bien mes collaborateurs (25 personnes en France). Quand il y a un problème et que je suis obligée de me séparer de quelqu'un, « ça me fend le coeur », comme dirait Marius. On limite volontairement la croissance de l'agence. Si on va trop vite, ça va être n'importe quoi. Il faudra plus tard trouver un système de franchise. nnos chroniques carrièresLundi : portrait. Un « haut potentiel » passé au crible.Mardi : état-major. Les dirigeants clés d'une société.Mercredi : mieux dans mon job. Mieux être et mieux vivre au travail.Jeudi : l'expatrié. L'aventure des cadres hors de France.Vendredi : parcours de femmes. Témoignage d'une femme de pouvoir. Formation : diplômée ISGParcours : 1975-1985 :  directrice des Nouvelles Éditions Parisiennes (NEP)1985 : création d'Event International1995 : création du premier Salon du chocolat à Paris, qu'elle exporte à New York en 1998,  au Japon en 2000, à Moscou et Pékin en 2005puis à Shanghai en 2010. 2001 : achat du chocolatier Boissier et du domaine viticole de l'Isle Fort dans le Bordelais.
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