Depuis des mois, Hervé Chabalier, fondateur et président de l'agence Capa (Chabalier Associates Press Agency) répète qu'il n'entend par rater la révolution numérique. Et que, pour trouver les moyens de se renforcer sur la Toile, il est prêt à ouvrir le capital de l'agence qu'il contrôle à hauteur d'environ 65 %. Voire de la céder? C'est aujourd'hui chose faite. Le comité d'entreprise de Capa a été informé la semaine dernière des négociations en cours entre les actionnaires de Capa et Fabrice Larue pour une entrée de ce dernier dans le capital de la société de production.plusieurs étapes Homme des médias ? il a notamment dirigé Radio Nostalgie, RMC ou encore « La Tribune », Fabrice Larue est aujourd'hui le principal actionnaire de Telfrance, le producteur de la fiction à succès « Plus belle la vie ». En 2007, Fabrice Larue avait créé la société FLCP (Fabrice Larue Capital Partners) dont il détient 65 %, le solde appartenant aux Caisses d'Épargne. Selon le plan initial, FLCP disposait d'une capacité d'investissement de près de 400 millions d'euros (moitié en capital, moitié en dette). C'est en 2008 qu'il s'offre Telfrance pour une centaine de millions d'euros, puis en 2009 Be Aware, la société de Sébastien Cauet, dont Stéphane Courbit, puis Endemol n'avaient pas voulu.Capa, qui emploie quelque 250 personnes, jouit d'une situation financière saine. La société qui vient de fêter ses 20 ans n'est pas endettée et son chiffre d'affaires progresse régulièrement de près de 10 % ces dernières années pour atteindre aujourd'hui un peu plus de 45 millions d'euros. Outre Hervé Chabalier, les actionnaires de Capa sont une dizaine de cadres de la société (environ 15 %) et le groupe Canal Plus (environ 20 %). Selon nos informations, le schéma de reprise de Capa par Fabrice Larue ne serait pas totalement arrêté, tout comme le montant de la transaction? L'opération pourrait en effet se réaliser en plusieurs étapes. Hervé Chabalier, 63 ans, pourrait faire entrer, dans un premier temps, Fabrice Larue au capital tout en conservant la minorité de blocage avec les actionnaires historiques. Le fondateur de l'agence lui en céderait le contrôle dans deux ou trois ans. Une fois finalisée, l'opération doit être présentée au comité d'entreprise appelé à donner un avis consultatif.Capa, qui est un des fleurons de la production audiovisuelle française, entend accroître encore plus sa présence aussi bien sur la Toile que sur le mobile. Aux côtés de ses activités historiques (le reportage et la production), Capa a créé, il y a tout juste deux ans, une filiale consacrée aux nouvelles technologies, Capa Numérique. Dirigée par Claire Leproust, la dernière-née devrait bénéficier de nouveaux moyens pour se développer.Sandrine Bajos avec Jamal He

latribune.fr

22 Jan 2010, 11:40

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