Jacquards et carreauxDans les tissages ou les imprimés, la f...

Jacquards et carreaux Dans les tissages ou les imprimés, la fantaisie cette saison s'exprime par le retour des carreaux et des jacquards. Aucune fleur à l'horizon, l'élégance se joue des impressions géométriques, ton sur ton, comme chez Trussardi. Les impressions cachemires comme les motifs tapisserie sont rares, et sont réservés pour le soir. À la recherche du futur Si la majorité des marques puisent dans leurs archives pour mieux se recentrer, d'autres comme Raf Simons pour Jil Sander, ou Alexander McQueen pour sa propre griffe, continuent leur recherche de modernité. Le premier poursuit son travail de construction-déconstruction du vêtement, par des à-plats subtils d'étoffes, des doudounes et des manteaux tailles hautes, tandis que le second joue les imprimés cinétiques sur des coupes qui mêlent étoffes nobles au plastique. Le « sartorialisme » Corneliani a donné le ton au Pitti Uomo. Mais c'est à Milan qu'Ermenegildo Zegna a confirmé la tendance. Au final de son défilé, tous les mannequins sont apparus en costume trois pièces, coupé dans le tissu réactualisé de la toute première étoffe que créa le fondateur il y a cent ans. Splendide. Via Gesù, chez Brioni, le tailleur des Abruzzes a revisité ses archives pour mieux revenir aux sources de la maison. Son expression de la modernité : mélanger pois, rayures, impressions cachemires aux matières nobles avec des lignes près du corps. Photo ZegnaLa peau lainée Blousons, manteaux? Côté fourrures, si quelques réminiscences d'astrakan ou de vison apparaissent de-ci de-là, le grand vainqueur de l'hiver, crise oblige, c'est la peau de mouton retournée. En version aviateur, double col, chez Burberry, ou en veste chez Prada, elle casse une allure qui pourrait être trop classique en lui donnant une touche campagnarde, d'éloge de la nature. Les pantalonscigarettes Le pantalon coupe italienne, près du corps, est majoritairement plébiscité par l'ensemble des designers. La petite touche qui fait la différence. Il se boutonne et déboutonne à la cheville comme chez Gucci où Frida Giannini a su parfaitement réadapter le vestiaire de la marque pour dessiner une allure classique et moderne à la fois, un sans-faute chic, contemporain et légèrement rock. Rien à redire.Les racines terriennes Dolce & Gabbana a donné le ton mais il n'est pas le seul. Le travail de la terre, les origines paysannes, la préoccupation de la nature reviennent en force. Résultat, c'est avec en fond d'écran le film italien « Baaria » de Giuseppe Tornatore, qui retrace l'histoire de la Sicile, sur une musique d'Ennio Morricone que les hommes Dolce & Gabbana ont défilé en caleçon de laine, tricot de corps, marcel, casquette sur le front et godillots aux pieds. À chaque fois, un détail modernisait l'allure. La laine Rien n'arrive par hasard. Les prix du cachemire s'envolent ? Pas de problème, les créateurs redécouvrent le charme de la laine. Chez quasiment tous, de Missoni dont c'est le fonds de commerce, Pringle of Scotland, Prada, mais aussi Bottega Veneta ou Burberry, pour affronter les frimas, les hommes s'emmitoufleront dans d'interminables écharpes ou de bons gros pull-overs tricotés main. Le « camel » et autres couleurs d'automne Expression même de la sagesse retrouvée, la couleur camel revient en abondance. De même, les tonalités gris, bleu et lavande se marient à merveille. Alors que les designers superposent volontiers marine et noir. Autre palette : les couleurs d'automne (rouille, lie-de-vin, vert wagon, moutarde, etc.) déploient toute leur richesse. Chez Salvatore Ferragamo, l'effet est très réussi.
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