« ? Crédit Agricole devient la septième banque en Italie ? »

Quel est votre sentiment au moment où vous quittez le groupe ?J'ai eu la chance durant ces neuf années d'être associé à des étapes majeures de la vie de Crédit Agricolegricole et d'animer des équipes formidables. Cela restera comme une période importante de ma carrière. Je pars avec le sentiment du devoir accompli.Crédit Agricolegricole a fini par trouver un accord avec Intesa jeudi, concernant la participation de la Banque verte au capital de l'établissement italien. On a l'impression que cette issue est très favorable à Crédit Agricolegricole avec l'achat de 200 agences supplémentaires en Italie ?L'Italie représente pour nous un marché clé. Nous sommes particulièrement satisfaits d'y conforter nos positions. Avec 900 agences en Italie, nous devenons la septième banque du pays. Dans le cadre de l'accord passé avec Intesa, nous avons fait deux efforts : nous aurons moins d'espace pour gérer cette participation dans le futur puisque nos droits de vote seront limités à 2 % à partir de juillet 2011, même si notre participation au capital est supérieure. Et, par ailleurs, en cédant prochainement 0,8 % du capital d'Intesa, nous acceptons de passer une perte de 100 à 150 millions d'euros dans nos comptes.Cette acquisition ne contrevient-elle pas à l'engagement, pris mi-2008, d'arrêter les achats ?D'abord, nous avions dit que nous n'achèterions rien avant fin 2009. Cette date est dépassée. En outre, cette acquisition s'inscrit parfaitement dans le cadre d'une stratégie que l'on a toujours indiquée au marché. Enfin, il ne s'agit pas d'une acquisition significative au sens financier du terme. Elle sera un peu inférieure à 1 milliard d'euros.La Grèce devait être le troisième marché domestique du groupe. Les difficultés d'Emporiki n'ont-elles pas coûté trop cher au groupe ?Il faut d'abord rappeler que le premier investissement de Crédit Agricolegricole dans Emporiki date de 2000. Nous connaissions donc bien cette banque lorsque nous avons pris la décision de faire une OPA en 2006. Nous savions, à l'époque, qu'il faudrait remettre de l'argent dans l'entreprise pour la développer et la replacer à des niveaux de performance acceptables. Nous n'anticipions ni la crise de liquidités qui a fait souffrir Emporiki, ni la crise économique qui continue de toucher la Grèce. Nous avons eu une bonne année 2007, suivie de deux ans très difficiles du fait de la crise.Fallait-il continuer à soutenir Emporiki ?Nous avons participé à deux augmentations de capital, pour 1 milliard d'euros. À chaque fois, nous avons examiné toutes les hypothèses et considéré les risques. Et, aujourd'hui, le plan de recentrage que nous avons mis en place mi-2009 commence à porter ses fruits.Qu'en est-il de l'investissement dans Bankinter réalisé fin 2008 ?L'investissement dans cette banque espagnole est de bonne qualité. Nous nous sommes mis dans une position d'actionnaire minoritaire et de partenaire dans les relations d'affaires. On commence à travailler ensemble. Propos recueillis par Guénaëlle Le Solleu
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