Opel ne semble pas près de recevoir les aides qu'il réclame au gouvernement de Berlin. Le ministère allemand de l'Économie juge en effet qu'il manque de réponses « à des questions importantes » dans le plan de restructuration de la filiale germanique de General Motors (GM), selon un document interne obtenu par Dow Jones Newswires. Berlin estime avoir besoin de plus de temps pour analyser le plan, qu'il soumettra au cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers, avant de se prononcer sur l'éventuel octroi d'une aide de 1,5 milliard d'euros, réclamée par l'actionnaire américain.Le plan présenté par le groupe de Detroit, qui porte sur la suppression en Europe de 8.300 emplois (dont la moitié en Allemagne) sur 50.000, ne permet pas de savoir « si une faillite d'Opel peut être exclue avec une probabilité suffisante », assure notamment ce document. Le ministère juge également que GM n'apporte pas de détails sur sa contribution financière au redressement d'Opel.Sous perfusion de l'État fédéral américain depuis sa faillite, GM réclame 2,7 milliards d'euros d'aides publiques au total en Europe et n'a promis de débourser que 500 millions. Les rapports entre Berlin et GM sont tendus. Les pouvoirs publics allemands, belges et autrichiens ont même reproché vendredi à la Commission européenne, en marge d'une réunion consacrée à l'automobile, de ne pas avoir vraiment étudié le plan de redressement d'Opel. Un préalable à leur décision d'octroyer des aides ou non. Avant tout examen d'aides publiques, la Commission devait effectivement valider ledit plan. Bruxelles se défend et affirme l'avoir déjà examiné dans ses grandes lignes, sans y trouver d'objections, selon une porte-parole. La Commission dit en revanche attendre les dossiers individuels d'aides publiques nationales, qui nécessiteront son feu vert. Bref, pouvoirs publics nationaux et Commission se renvoient la balle. Alain-Gabriel Verdevoye

latribune.fr

21 Févr 2010, 23:20

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