La dynamique émergente s'essouffle aussi dans les cours de Bourse des groupes occidentaux

Les opportunités d'investissements dans les pays émergents se raréfient. Du moins dans le compartiment des marchés d'actions. Méfiants à l'égard de la cherté de certaines places boursières dans des pays comme la Chine, l'Inde et le Brésil, les opérateurs ont, l'an dernier, limité leurs achats dans ces zones pour privilégier une exposition plus indirecte à la croissance émergente via les groupes occidentaux cotés. Si cette thématique a bien fonctionné en 2010, elle aurait plutôt aujourd'hui tendance à s'essouffler. L'an dernier, les entreprises les plus ancrées dans les pays émergents se sont, dans certains cas, négociées en Bourse avec des primes allant jusqu'à 60 % par rapport à la moyenne du marché. C'est, par exemple, le cas de l'industrie minière, suivie des secteurs des services énergétiques (prime de 55 %) ou encore du luxe (39 %). Plus globalement, l'eldorado émergent a donné naissance à un nouvel ordre capitalistique. Depuis fin 2007, LVMH et Schneider, qui ont su tirer parti de la croissance asiatique, se sont revalorisés, à eux deux, de plus de 20 milliards d'euros. Le groupe de luxe est ainsi passé de la 12e à la 7e place au palmarès des plus grosses capitalisations parisiennes en l'espace de trois ans. Et cela tandis que Schneider Electric est remonté de la 23e à la 8e place du classement. À titre de comparaison, EDF a, dans le même temps, été rétrogradé du 1er au... 25e rang des poids lourds de la Bourse de Paris. Mais, depuis début janvier, l'engouement des investisseurs pour ce profil de sociétés s'est nettement tari. L'heure est aux prises de bénéfices. En tête des meilleures performances du CAC 40 en 2010 avec des envolées respectives de 57,1 et 41,3 %, LVMH et PPR se retrouvent désormais en bas du classement sur l'année. Même chose pour Air Liquide, ou encore Danone dont les taux de croissance organique à deux chiffres en Asie ne suffisent plus à susciter l'intérêt des investisseurs. En tout cas pas à de tels niveaux de valorisation. Le tout sachant que, dans un contexte de recul de l'aversion au risque, les gérants reviennent sur des dossiers jusque-là jugés trop sensibles ou appartenant à des industries délaissées l'an dernier. C'est le cas de titres comme Alcatel-Lucent, plus forte hausse du CAC 40 (+ 61,6 %) depuis début janvier ou encore d'acteurs du monde bancaire tels que Société Généralecute; Générale ou encore Crédit Agricolegricole, dont le cours a grimpé de plus de 25 % sur la même période. Fabio Marquetty
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