« Spin-off » de Thales, MultiX, créée en octobre dernier, a mis au point une nouvelle technologie de détection des substances illicites et dangereuses lors des contrôles des bagages de cabine et de soute dans les aéroports. Le nouveau système permettra d'améliorer la vitesse de traitement des passagers aux postes d'inspection-filtrage et de diviser par quatre le taux d'erreur (fausses alarmes) des scanners actuels. Phase des prototypes« Nous avons développé avec le CEA-Leti un détecteur-démonstrateur pour identifier en temps réel et avec une très grande précision les explosifs et les composants-précurseurs », explique Jacques Doremus, président du directoire et cofondateur, avec Patrick Radisson, du projet qu'ils ont initié depuis quatre ans chez Thales Electron Device. Pour passer à la phase de prototypes, la société vient de lever 3 millions d'euros auprès d'ACE Management, CEA Investissement, Rhône-Alpes Création, Expansinvest (Banque Populaire des Alpes) et Thales Corporate Venture. Une deuxième levée de fonds suivra début 2012 pour industrialiser le détecteur.Les clients potentiels de MultiX sont une dizaine de fabricants de scanners RX, soit un marché de 800 millions de dollars par an, dont 160 millions pour les seuls détecteurs. Un marché porteur avec le doublement du nombre des voyageurs aériens prévu d'ici à 2025 qui obligera à augmenter la vitesse des contrôles. Dans l'immédiat, la levée de l'interdiction des liquides dans les bagages cabine à partir du 29 avril 2013 conduira les aéroports européens à s'équiper de scanners RX capables d'identifier les explosifs liquides. MultiX a pris rendez-vous et table en 2014 sur un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros avec une vingtaine de salariés. Claude Ferrero

latribune.fr

21 Févr 2011, 21:29

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