Le Crédit Foncier s'attaque

Spécialiste des prêts immobiliers réglementés, destinés à la clientèle populaire, le Crédit Foncier ne néglige pas pour autant les emprunteurs fortunés. La filiale de l'écureuil, qui doit être intégrée à BPCE cet été, met en place depuis janvier une « filière haut de gamme », avec l'ambition d'atteindre 1,2 milliard d'euros de nouveaux crédits dès 2013, soit environ 15 % de sa production annuelle auprès des particuliers. « Nous avons déjà une trentaine de conseillers spécialisés, et nous en aurons 60 d'ici juin », annonce Christophe Pinault, directeur général adjoint chargé du pôle particuliers. Le Foncier a pris le parti de séparer la clientèle aisée en deux segments, selon les revenus, le montant du crédit et la vocation du bien (résidentiel ou locatif). Le segment « haut de gamme » (100.000 à 250.000 euros de revenus annuels) disposera de 55 conseillers basés en agence, essentiellement en Ile-de-France, en région Paca et dans le Nord. Quant au segment « patrimonial » (au-delà de 250.000 euros de revenus), il sera animé par 7 conseillers logés à l'étage « VIP » de Foncier Home, le mégastore de l'immobilier qui ouvrira en septembre à Paris (« La Tribune » du 5 mars). Pour s'imposer sur ce marché très concurrentiel, le Crédit Foncier s'appuiera notamment sur sa maîtrise des prêts hypothécaires non affectés. « Très prisé par les Anglo-saxons, mais encore rare en France, ce produit permet de rendre liquide un bien déjà acquis pour financer d'autres opérations, y compris non immobilières », précise Christophe Pinault. Comme l'achat d'un bateau, par exemple.montages complexes « Nous avons lancé une démarche de prospection auprès des agents immobiliers spécialisés et des conseillers en patrimoine, à qui nous proposons un conseil global sur les montages complexes et l'expertise de notre pôle Services dont Foncier Expertise, qui est le leader de l'expertise immobilière », détaille Christophe Pinault. Le Crédit Foncier vise pour 2013 une part du marché national haut de gamme et patrimonial de 5 % à 6 % en résidentiel, contre 4 % aujourd'hui, et de 15 % en investissement locatif, contre 10 % à ce jour.
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