La CFDT remet le chèque transports au goût du jour

À 1,4969 euro le litre, les prix de l'essence super sans plomb 95 ont fléchi la semaine passée, selon la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), après les records historiques du début du mois. Mais ils restent peu ou prou au niveau de la flambée de 2008. Rien de surprenant, donc, à ce que l'idée du « chèque transport » revienne sous le feu des projecteurs. C'est le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, qui a rappelé l'existence de ce vieux serpent de mer, déjà débattu en 2007 et 2008. « Les salariés modestes sont sanctionnés en raison du coût du logement dans certaines zones urbaines ? qui les poussent à habiter plus loin ?, du coût de l'énergie et de celui du transport », a affirmé le syndicaliste, dimanche. Selon lui, les charges liées au transport, qui s'élevaient pour un célibataire au Smic à la moitié de son salaire il y a quelques années, en représentent les trois quarts aujourd'hui. « Il serait intelligent de reprendre ce sujet-là », a-t-il conclu. Certes, mais pour faire quoi ?Le chèque transport, lancé en 2007 par le gouvernement Villepin, sur le modèle du chèque restaurant, n'a jamais vraiment vu le jour, n'ayant pas été adopté comme moyen de paiement par les compagnies pétrolières ou de transport. « Ça n'a pas été un succès parce que c'était trop compliqué », avait reconnu Dominique de Villepin lui-même. Mesure facultative La flambée de l'essence de 2008 a cependant donné naissance à une nouvelle législation. Depuis 2009, les employeurs ont en effet obligation d'assurer 50 % du coût des titres d'abonnement souscrits par leurs salariés pour leurs déplacements travail-domicile en transport en commun. Ils peuvent aussi verser jusqu'à 200 euros annuels, non fiscalisés, au titre des frais de carburant. Mais cette dernière mesure reste facultative et rebute les plus petites entreprises par son coût. Au final, le dispositif pénalise les salariés dont l'entreprise n'est pas desservie par les transports en commun. « Une prime à deux vitesses », estimait déjà la CFDT en 2008. Pas certain, dans le contexte économique actuel, que le syndicat obtienne beaucoup plus. S. S.
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