Exane AM veut maîtriser la croissance de ses encours

Des trois activités du groupe Exane, à savoir l'intermédiation actions, les dérivés actions et la gestion d'actifs pour compte de tiers, cette dernière est la moins connue. Les bons résultats de 2009 vont certainement sortir Exane Asset Management (EAM) de l'ombre. L'an dernier, ses encours ont grimpé de 126 % à 4,8 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent environ 1 milliard d'euros sur des fonds structurés distribués exclusivement par Exane Derivatives. « Cette progression est principalement due à une collecte nette de 1,6 milliard d'euros, explique Philippe Sanlaville, président du directoire de Exane Asset Management. L'effet marché y a très peu contribué dans la mesure où nous avons une approche market neutral avec le souci de préserver le capital. »1 gamme, 9 produitsLa collecte a surtout porté sur les fonds Gulliver, Templiers et les fonds de fonds internes Pléiade. Au total, la gamme est composée de neuf produits : six fonds long-short equity investis en permanence et trois fonds de fonds internes investis sur ces six sous-jacents avec différents degrés de risque. Dans le détail, l'offre porte sur deux fonds généralistes et quatre sectoriels avec « un faible degré de corrélation entre eux, ce qui permet une diversification », note Gilles Meshaka, gérant. Tous les fonds sont Ucits 3, la stratégie appliquée s'y prêtant bien, avec une espérance de performance de 10 %.La répartition des souscriptions est équipondérée entre les multigérants alternatifs et traditionnels, les gestions privées et les institutionnels en direct. En revanche, EAM n'est pas présente auprès des CGP et ne prévoit pas de l'être car « cela nécessiterait d'importants moyens commerciaux », indique Philippe Sanlaville.Pour 2010, EAM est optimiste. Elle a déjà collecté 700 millions d'euros sur l'ensemble de la gamme. L'objectif : un milliard d'euros de collecte. Ce serait trois fois moins qu'en 2009. « Nous voulons maîtriser la croissance de nos encours, déclare Philippe Sanlaville. Jusqu'au dernier trimestre 2010, la part I du fonds Gulliver est fermée à la souscription. Sa part P reste ouverte aux distributeurs avec lesquels nous avons des conventions, mais nous n'en signerons pas de nouvelles. Quant aux fonds Templiers et Ceres, les souscriptions sont limitées à 1 million d'euros par client et par semaine. » Enfin, la gamme pourrait s'enrichir d'un long-short sur la santé, seul secteur de la cote aujourd'hui non suivi. « Nous sommes en quête du gérant adéquat », indique le président. En revanche, pas de croissance externe prévue.
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