Semaine sociale chargée pour le laboratoire

Pour Chris Viehbaher, le patron de Sanofi-Aventis la semaine qui commence va être longue. Outre ses déboires avec le Multaq (lire ci-dessus), le laboratoire doit faire face à deux échéances sociales. Ce lundi, les salariés du centre de recherches de Porcheville (Yvelines) devaient présenter à la direction du groupe leur projet d'évolution des activités du site. Il comprend notamment la constitution d'un pôle santé-environnement qui aurait pour but d'évaluer les rejets toxiques des médicaments pendant leur fabrication, et une activité de développement qui pourrait travailler pour Merial, la filiale de santé animale de Sanofi. dans l'oeil du cycloneDepuis l'été 2009, le groupe cherche un repreneur pour Porcheville, qui compte 160 salariés et abrite des activités de synthèse chimique et de toxicologie (tests sur animaux), rendues obsolètes par l'essor des biotechnologies. Deux sous-traitants de recherche (CRO ou Contrat research manufacturers) seraient sur les rangs. Mais les salariés s'inquiètent aujourd'hui d'une vente par appartements à des acteurs français, plus petits. Afin de contrer le projet de la direction, ils ont obtenu le soutien de nombreux politiques ces dernières semaines (Jean-Paul Huchon, Valérie Pécresse, Christian Estrosi). « Ces soutiens et les profits records réalisés par Sanofi [plus gros bénéficiaire du CAC 40 avec 8,5 milliards d'euros en 2009, Ndlr] placent la direction dans l'oeil du cyclone. Elle ne pourra pas vendre à n'importe quelles conditions » estime un syndicaliste. « Nous allons évaluer les différentes solutions » se contentait-on d'indiquer au siège de Sanofi en fin de semaine dernière. Autre échéance : jeudi 25 mars se tiendra un comité central d'entreprise à propos des activités de chimie du labo, qui emploient 4.250 personnes dans huit usines en France. « Nous sommes particulièrement inquiets pour les sites de Romainville (200 salariés) et de Neuville-sur-Saône (800 personnes). Ils réalisent de la synthèse chimique pour des tiers et pourraient passer à des procédés de fermentation biologique, avec une baisse d'emploi à la clef » détaille Thierry Bodin, délégué CGT. A. T.
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