La restructuration du secteur financier espagnol pénalise les compagnies d'assurance

Non seulement les caisses d'épargne espagnoles doivent combler leurs besoins en capital chiffrés à 14,1 milliards d'euros par la Banque d'Espagne, mais elles doivent aussi régler les problèmes juridiques occasionnés par leurs regroupements précipités. Ainsi en va-t-il des alliances avec les compagnies d'assurance scellées avant la restructuration du secteur des caisses qui a fait passer leur nombre de 45 à 17 entités. En effet, la mise en commun de l'activité financière des caisses fusionnées empêche le maintien des contrats d'exclusivité antérieurs avec les assureurs pour la commercialisation de produits de bancassurance. « Plusieurs contrats d'exclusivité ne peuvent coexister », explique une source juridique. Les principaux assureurs du marché (Mapfre, Aviva, Cáser, Aegon) comptent lutter pour maintenir leurs accords avec les caisses dans les nouveaux groupes, essentiels pour certains d'entre eux. Ainsi, les produits de bancassurance représentent 96 % des résultats du Britannique Aviva en Espagne.Pénalités imposantesLes accords consistaient soit en la création de « joint venture » comme celle de Bancaja et Aviva, soit en un accord de commercialisation comme celui liant Caja Madrid et Mapfre. Or, Bancaja et Caja Madrid font désormais partie de Bankia, banque issue de la fusion de sept caisses. Le groupe va devoir choisir un assureur parmi ceux qui travaillaient avec les différentes caisses du groupe. « Nous prendrons une décision une fois l'unification financière aboutie. Pour l'instant, chaque caisse membre commercialise ses produits d'assurance », informe un porte-parole de Caja Madrid. Chez Banca Cívica, la réponse est la même. Pour autant, selon Nuria ??lvarez, chez Renta 4, il est possible que « les accords de commercialisation avec les grands assureurs priment sur les entreprises conjointes car la revente des actifs de ces dernières pourrait occasionner des plus-values » bienvenues actuellement. En cas de rupture de contrat, les pénalités seront quoi qu'il en soit imposantes, « les contrats passés étant importants et le plus souvent, à long terme », estime une source légale qui affirme que des caisses négocient actuellement avec les assureurs pour modifier les termes de leurs contrats.
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