BNP Paribas affiche de grandes ambitions en Turquie

Yeni TEB Yeni Hayat. Nouvelle TEB, nouvelle vie. C'est le slogan qu'a affiché BNP Paribas pour sa filiale turque TEB (Türk Ekonomi Bankasi). Comme certains de ses concurrents, BNP Paribas voit dans la Turquie un précieux relais de croissance, et y a renforcé ses positions grâce à l'acquisition de Fortis. « Nous avons doublé de taille et avons toujours de l'appétit pour croître. Nous visons une part de marché de 5 % dans les prochaines années », soit environ le double des positions actuelles de la banque dans le pays, a expliqué Varol Civil, le CEO de TEB. L'économie en forte croissance, la population de 76 millions d'habitants encore jeune et considérée comme sous-bancarisée, suscitent la convoitise. Le nouvel ensemble tout juste fusionné devient la 9e banque du pays, et la sixième banque privée avec 600 agences, 5,6 milliards d'euros de dépôts et 7,4 milliards d'euros de crédits. Le groupe va continuer d'étendre son maillage en ouvrant des agences. Il en vise 650 d'ici à 2013. Depuis 5 ans, BNP Paribas opère en Turquie en partenariat avec un acteur local : la banque est contrôlée par TEB Mali Yatirimlar, une société commune à 50/50 entre BNP Paribas et la famille Colakogulu également présente dans le secteur industriel. bonne Résistance à la criseLe rapprochement avec Fortis doit permettre de générer 86 millions d'euros de synergies d'ici à 2013. Plutôt présente sur le segment des entreprises, TEB va pouvoir se renforcer auprès de la clientèle des particuliers grâce au réseau hérité de Fortis qui lui permet de doubler le nombre de ses agences. Dans le pays, TEB totalise 3 millions de clients en banque de détail et 500.000 clients corporate. Elle y emploie 10.000 personnes.« La Turquie est pour nous un marché important qui a fait la preuve de sa résistance », a expliqué Jean-Paul Sabet, responsable pays pour la Turquie. Le système bancaire a échappé à la crise financière car les établissements n'avaient pas de produits toxiques en portefeuille, la législation turque prohibant ce type de produits complexes. Dans un marché où la concurrence est rude, d'autres banques étrangères comme Citigroup, HSBC ou BBVA espèrent récolter leur part du gâteau. C'est le cas notamment de la franco-belge Dexia qui devrait tirer un quart de ses revenus de la Turquie d'ici à 2014. « La banque centrale turque a considérablement réduit le taux d'intérêt local en 2010 pour stimuler l'économie. Il est historiquement bas.
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