70 millions de téléphones portables dormiraient dans les tiroirs en France. Sans compter l'accélération du rythme de renouvellement, succès des smartphones oblige, qui contribue à venir gonfler ce stock chaque année. Un vivier plutôt alléchant pour les acteurs du marché des mobiles d'occasion en France. Parmi eux, Mobilorama.com. Cette start-up a décidé d'offrir une deuxième vie à tous ces appareils. Rien à voir pour autant avec eBay. « Nous ne sommes pas une plate-forme de C to C », insiste Renaud Kayanakis, l'un des trois fondateurs et président du site. Les internautes ne s'échangent pas leurs téléphones. Jusqu'à 40 % moins cherLe site rachète aux particuliers et entreprises les téléphones dont ils n'ont plus l'usage, contre monnaie sonnante et trébuchante. Le prix, régulièrement revu et visible sur le site, est fixé selon une cote établie à Dubai et Hong-Kong. Sur ce prix, Mobilorama prend environ 20 % de marge. Le téléphone est ensuite reconditionné ou recyclé chez des industriels spécialisés puis revendu par lots ou à l'unité, 20 % à 40 % moins cher en moyenne que leur valeur à l'état neuf. Mais cette fois-ci, la marge se situe entre 30 % et 40 %. Plus de 3.000 références sont proposées parmi lesquelles une part de plus en plus forte de smartphones. Ces derniers constituent même plus du tiers de l'offre. Viennent s'ajouter depuis quelques semaines les tablettes numériques d'occasion. En effet, profitant de la sortie de la deuxième version de l'iPad d'Apple, le site tente d'explorer ce marché. Pas étonnant que le chiffre d'affaires enregistre mois après mois des taux de croissance élevés : 90 % en janvier 2011 par rapport à décembre 2010, 50 % en février par rapport à janvier », explique Renaud Kayanakis. Elles devraient atteindre 2 millions d'euros cette année, « 10 millions courant 2013 ». Déjà présent en Belgique et Roumanie, Mobilorama, vise les départements français d'Outre-mer, l'Italie et les pays de l'Est. Le site joue également la carte humanitaire en proposant à l'internaute de reverser la valeur de son téléphone à Médecins du Monde. Virginie de Kerautem

latribune.fr

21 Mars 2011, 21:24

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