Metrologic mise sur un logiciel modulable en fonction des besoins

Spécialisé dans la conception et la fabrication de systèmes d'analyse et de contrôles en trois dimensions, Metrologic Group va frapper un grand coup avec sa nouvelle gamme de logiciels. Metrolog X4 est en effet destiné à répondre par segments aux attentes et aux besoins des clients. « Même s'il s'agit d'un seul produit, nous allons, grâce à un système de paramétrage très simple, faire des mix produits parfaitement adaptés au contexte dans lequel le client va utiliser la licence », précise Didier Serciat, directeur général délégué de Metrologic Group, basé à Meylan, près de Grenoble. Une approche totalement novatrice, à la fois sur le plan marketing, avec la refonte du site Web et de l'architecture des produits, mais aussi technique : « Nous avons repoussé les limites en termes de vitesse de calcul de nuages de points. »Créée en 1980 par Philippe Cimadomo et Gilles Bartoli, alors étudiants en électronique, la société s'est progressivement spécialisée dans la conception de systèmes de comptage adaptés aux machines à mesurer tridimensionnelles, en plein essor dans l'industrie automobile. « Dès le départ, les fondateurs ont souhaité concevoir des systèmes électroniques capables de s'adapter à n'importe quelle machine ». Dans les années 1990, ils lançaient un logiciel de mesure tridimensionnelle tournant sous DOS, puis sous Windows, afin de vendre leur système électronique. « Il s'agissait de faire un logiciel extrêmement intuitif et multimétiers, utilisable par tous les mécaniciens, qu'ils fabriquent des engrenages pour montres ou des ailes d'avion. » Une solution globale inédite qui a permis à l'entreprise de 25 personnes d'équiper toutes les machines à mesurer de Peugeot dans le monde !Depuis l'entrée en Bourse, en 1999, Philippe Cimadomo, majoritaire, et les dirigeants détiennent toujours 62,52 % du capital. L'entreprise (141 salariés aujourd'hui) est toujours très présente dans le secteur automobile (38 % du chiffre d'affaires), mais s'est diversifiée, avec une très forte percée dans l'aéronautique (15 %), et aussi dans l'énergie, le transport, la construction, l'agriculture, l'ingénierie et les biens de consommation. Environ 80 % du chiffre d'affaires se fait à l'export, avec une présence dans 25 pays et des filiales aux États-Unis, en Allemagne, Espagne, Italie, Chine et Suède.Atout majeur de Metrologic : son indépendance. Le groupe est, en effet, capable de concevoir l'électronique, de développer les logiciels et de réaliser les prestations de services sur les machines associées. 67 % de son chiffre d'affaires vient ainsi de l'édition de logiciels, avec la vente de licences et de contrats de maintenance, 7 % de l'électronique et 15 % des services. « Notre politique assez agressive de vente des contrats de maintenance en même temps que les licences a amorti l'effet de la crise », observe Didier Serciat. D'où un chiffre d'affaires de 27,1 millions d'euros en 2010, en croissance de 0,5 %, suivie d'une progression de 5,6 % au premier trimestre de l'exercice 2011 (par rapport à l'exercice précédent). « Après les grands groupes industriels et les entreprises de taille intermédiaire aux besoins pointus, nous visons aujourd'hui le marché des TPE et PME, où vivote une myriade de solutions peu pertinentes », confie le directeur général délégué. De quoi envisager une progression annuelle des ventes de 9 à 10 % sur les trois ans à venir, soit un chiffre d'affaires d'environ 35 millions d'euros. Muriel Beaudoing, à Grenoble
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