EFJM a préféré l'île Maurice à une délocalisation en Chine

Entreprise du secteur du caoutchouc, spécialisée dans les joints d'étanchéité, EFJM (3 millions d'euros de chiffre d'affaires, 14 salariés) a ressenti la crise dès 2008. « Notre export qui approchait les 25 % a chuté à 15 %, il fallait réagir pour éviter que nos parts de marché à l'international s'effritent inexorablement », explique Guy Aubert, le PDG. L'entreprise a alors ouvert une unité de production à l'île Maurice qui emploie aujourd'hui 17 personnes et réalise 15 % de l'activité de l'entreprise. « À l'île Maurice, souligne l'entrepreneur, nous pouvons être maîtres de notre entreprise à 100 %, avec les mêmes coûts de production qu'en Chine mais sans les inconvénients. Cela nous a permis de conserver des clients français qui voulaient délocaliser leurs sous-traitants ». Sur place, EFJM produit des joints standards en série, plus sensibles à la concurrence internationale. À Saint-Lubin-des-Joncherêts, près de Dreux (Eure-et-Loir), EFJM se concentre au contraire sur les productions à haute valeur ajoutée avec des joints pour l'aéronautique, les sous-marins nucléaires ou l'industrie agroalimentaire. La PME affiche même un best seller : une fine membrane caoutchouc pour les analyses sanguines diffusée dans le monde entier. « Nous travaillons pour de grands donneurs d'ordres comme EADS, la DCN, Dassault, Safran », détaille le PDG.EFJM mise sur l'innovationLa base de l'île Maurice va notamment être mise à profit pour aborder de nouveaux marchés en Inde, en Asie ou en Afrique du Sud. Pour cela, EFJM mise sur sa réactivité et son innovation : « Nous mettons au point près de 500 produits par an en fonction des besoins des clients et à partir de 300 formules de caoutchouc. » Même avec la délocalisation dans l'océan Indien, EFJM peut garantir des délais de production et de livraison de trois semaines au maximum. Cette politique porte aujourd'hui ses fruits : depuis les années 1990, l'activité de l'entreprise progresse de 4 à 8 % tous les ans, « alors que le marché du caoutchouc est en déprime de 4 à 5 % chaque année », remarque le chef d'entreprise. Jean-Jacques Talpin, à Orléans
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