EDF cherche à tirer parti de RTE pour alléger son endettement

La direction financière d'EDF semble avoir identifié une jolie opération bilancielle pour réduire son endettement, lesté l'an dernier par le rachat de British Energy et des actifs nucléaires de l'américain Constellation. L'électricien national a confirmé mercredi étudier le placement de 50 % de RTE, son réseau français de lignes à haute tension, dans le portefeuille d'actifs que la loi l'oblige à constituer pour financer le démantèlement des centrales nucléaires. « Aucune assurance ne peut être donnée à ce jour quant à l'aboutissement de ce projet actuellement à l'étude », a toutefois souligné EDF. Dans son communiqué, l'électricien justifie cette démarche par le besoin de réduire la volatilité du portefeuille constituant son fonds de démantèlement, essentiellement des obligations et des actions. Mais la manoeuvre a d'autres vertus. À court terme, elle évite à EDF de débourser 2,3 milliards d'euros de liquidités pour abonder ce fonds en 2010, la moitié des fonds propres de RTE représentant un peu moins de cette somme. À moyen terme, elle pourrait aussi lui permettre de déconsolider les 6,3 milliards d'euros de dette de sa filiale, alors que la dette totale d'EDF s'élèvait à 42,5 milliards fin 2009. Cette mise en équivalence suppose toutefois que l'État accroisse sa représentation au conseil de RTE au détriment de celle d'EDF et que les deux actionnaires soient représentés chacun par quatre administrateurs. Cette démarche, qui nécessiterait un décret, permettrait de conserver son caractère public à RTE, qui appartiendrait à 50 % à EDF et à 50 % à un fonds constitué par l'industriel. O. H.
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