2010 s'annonce comme l'un des meilleurs millésimes pour les compagnies aériennes

Fin 2009, quand l'association internationale du transport aérien (Iata) avait livré ses pronostics, elle s'attendait pour 2010 à une année classique pour le transport aérien mondial, avec des pertes de plusieurs milliards de dollars. Aujourd'hui, 2010 s'annonce au contraire comme l'un des meilleurs millésimes depuis l'après-guerre. Selon les dernières prévisions de l'Iata, publiées mardi, le secteur devrait afficher un résultat net, non plus de 2,5 milliards de dollars comme anticipé en juin, mais de 8,9 milliards de dollars (6,7 milliards d'euros). Un contraste saisissant après les deux années de crise sans précédent, marquées par des pertes de 26 milliards de dollars en 2008 et 2009. Au cours d'une décennie où le secteur a perdu près de 50 milliards - avec seulement deux années bénéficiaires - la performance de 2010 apparaît comme exceptionnelle. Mieux, elle constitue l'une des meilleures de toute l'histoire du secteur en termes de résultat d'exploitation : 20,6 milliards de dollars. « La reprise a été plus forte et plus rapide que prévu », admet le directeur général de l'Iata, Giovanni Bisignani. Le trafic passagers devrait progresser de 11 % par rapport à l'an dernier, pour dépasser de 3 % à 4 % les niveaux de 2008, avant la crise. Dans le même temps, grâce à une bonne gestion des capacités et au retour des voyageurs professionnels en première classe et en classe affaires, la recette unitaire devrait progresser de 7,3 % (et de 7,9% dans le fret). Néanmoins, le panier moyen restera 8 % en dessous des niveaux d'avant crise. Résultat, le chiffre d'affaires devrait récupérer les 80 milliards de dollars évaporés en 2009, pour atteindre 560 milliards. Autant de recettes alors que les coûts, fortement abaissés pendant la crise, restent stables. Y compris ceux du carburant dont le prix moyen sur l'année est estimé à 79 dollars le baril. Reprise du cargo en AsiePour autant, ce vent de reprise ne souffle pas avec la même force sur toutes les zones géographiques. Bien que leurs pertes aient été réduites de moitié environ, les compagnies européennes seront encore les seules dans le rouge en 2010 (? 1,3 milliard de dollars). En revanche, les transporteurs d'Asie-Pacifique (+ 5,2 milliards) profitent de l'explosion du trafic régional et de la reprise du cargo, une activité très importante pour eux. Les compagnies américaines, elles (+ 3,5 milliards), profitent d'une excellente gestion de la capacité. Pour 2011, L'Iata table sur un bénéfice de 5,3 milliards en raison d'un ralentissement attendu de l'économie mondiale.
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