Avec Météosat, OHB et Thales se partagent un contrat de 1,3 milliard d'euros

Ce devrait être l'épilogue d'un long, très long conflit débuté fin 2009 et durant lequel la société allemande OHB Technology, associée à Thales Alenia Space (TAS), d'un côté, et Astrium de l'autre, se sont rendu coup pour coup. Fin septembre, les deux partenaires pourraient enfin signer le contrat de maîtrise d'oeuvre du programme Météosat de Troisième Génération (MTG), dont les six satellites (quatre imageurs et deux sondeurs) sont destinés à Eumetsat, l'organisme européen de météorologie spatiale. Soit une commande de 1,3 milliard d'euros partagée à parité entre OHB et TAS.Même si la fin des négociations a de nouveau dérivé, mais très légèrement cette fois - la date du 22 septembre avait été inscrite dans les agendas -, il n'y a « pas de remise en cause », les discussions contractuelles avançant sans problème majeur. Rien de grave, confirment des sources industrielles concordantes, les équipes techniques de l'Agence spatiale européenne (ESA) et des deux partenaires, OHB et TAS, négocient les derniers détails du contrat. « Le diable se niche dans les détails, s'amuse l'un d'eux. Mais il n'y a plus de problème politique, même si Astrium ne désarme pas. » Sous-entendu, l'Allemagne, et plus précisément le ministère des Transports, qui avait fait l'objet d'un lobbying très appuyé de la part de la filiale spatiale d'EADS, ne s'opposent plus à ce que le « français » TAS remporte la moitié du programme Météosat.80 millions pour AstriumSelon les termes du contrat imposés par l'ESA, qui a défendu bec et ongles son leadership sur le choix des contractants, les deux maîtres d'oeuvre OHB et TAS ont obligation de sous-traiter 60 % de la commande. De cette enveloppe, Astrium serait déjà assuré de disposer d'au moins 80 millions d'euros de charges de travail. Après, tout dépendra de sa compétitivité lors des différents appels d'offres portant sur la fourniture d'équipements et des sous-systèmes.S'agissant du calendrier initial de livraisons des satellites, qui doit normalement glisser de neuf mois à cause du conflit, le premier (un satellite imageur) devait être livré en décembre 2016. Puis le deuxième en juin 2021, le troisième en janvier 2025, le quatrième en juin 2029. Pour les satellites sondeurs, les livraisons sont prévues en décembre 2018 et décembre 2026. Ces satellites ayant une durée de vie de huit ans, l'ESA a prévu d'avoir en orbite en permanence deux imageurs et un sondeur. Michel Cabirol
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