L'installation des antennes mobiles de Free à Paris crée la polémique

Les élus verts de Paris sont mécontents que la capitale s'apprête à autoriser l'installation d'antennes-relais par Free Mobile, la filiale du fournisseur d'accès à internet qui a obtenu la quatrième licence de téléphonie mobile. Le maire du IIe arrondissement, Jacques Boutault, a réuni mardi dans sa mairie plusieurs associations anti-antennes (Agir pour l'environnement, Priartem, Robin des Toits) et le syndicat d'employés municipaux «anti wi-fi» Supap-FSU, pour exposer à la presse leurs doléances à l'égard de la convention cadre entre la Ville et Free qui doit être soumise au vote au prochain Conseil de Paris, les 27 et 28 septembre. Un moratoire réclam髠Nous contestons que cette implantation se fasse sans certaines précautions d'usage », fait valoir Jacques Boutault. Selon les élus verts, une cinquantaine de bâtiments publics serait concernée par le déploiement de Free Mobile, qui ne fait aucun commentaire, et environ 250 toits d'immeubles privés. Le maire du IIe demande notamment que « les cartes des futures implantations soient accessibles aux citoyens, alors que la loi ne nous permet pas de les diffuser. » Il va plus loin en réclamant « un moratoire », en attendant le résultat d'une étude lancée par la Ville sur une alternative technologique de mini-antennes moins puissantes, ainsi que des expérimentations en cours pour tester le seuil d'exposition aux ondes de 0,6 volt par mètre, dans le cadre du « Grenelle des antennes. » Des expérimentations auxquelles participent les XIVe et XVe arrondissements. La Mairie de Paris leur oppose un argument juridique, la menace d'une assignation devant le tribunal administratif par Free si ce dernier ne bénéficiait pas du même droit d'accès au domaine public municipal que les trois autres opérateurs. Les élus écologistes déplorent que les recommandations issues de la conférence de citoyens sur les ondes organisée en juin 2009 n'aient pas été prises en compte, notamment l'objectif d'un seuil maximum de 0,6 v/m, pour élaborer une nouvelle charte avec les opérateurs. Stephen Kerchove, d'Agir pour l'environnement, regrette que Free n'ait « pas essayé de jouer la concurrence aussi sur les seuils d'exposition ». Si les élus écologistes espèrent convaincre certains de leurs homologues socialistes, la convention devrait malgré tout être adoptée la semaine prochaine.D.C.
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