Nucléaire  :  nouvel accord franco-chinois

Ce n'est qu'un premier pas mais il est d'importance. La déclaration commune signée ce lundi à Pékin entre la France et la Chine permet désormais à Areva, qui souhaite vendre une usine de retraitement de déchets nucléaires, d'entamer les discussions avec ses partenaires chinois. Un accord officiel intergouvernemental devrait suivre en 2010, pour une mise en ?uvre qui ne verrait toutefois pas le jour avant plusieurs années. Le marché est estimé à 15 milliards d'euros. « Cet accord nous permet d'ouvrir les négociations économiques avec nos interlocuteurs. C'est une étape nécessaire et indispensable pour parler de façon sérieuse d'une usine de recyclage », a estimé à Pékin la présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon.Areva et EDF ont aussi signé avec le holding chinois China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC) la création de deux coentreprises portant sur l'exploitation et l'ingénierie des deux réacteurs EPR en cours de construction dans la province de Guangdong. Dans ce cadre, Areva détiendra 45 % d'une coentreprise, Wecan, dédiée à l'ingénierie des réacteurs nucléaires. Coentreprise qui pourrait être utilisée pour « des projets internationaux en dehors de la Chine », a précisé Anne Lauvergeon. Enfin, la patronne d'Areva a annoncé la signature de la livraison de pompes primaires pour un montant estimé à 200 millions d'euros pour des réacteurs de deuxième génération (CPR 1000).Quant à EDF, qui se positionne lui aussi sur le nucléaire en Chine, il a annoncé la création d'une coentreprise TNPC avec CGNPG (groupe CGNPC), dont il détiendra 30 %. TNPC va gérer la construction et l'exploitation durant cinquante ans des deux EPR chinois. C'est une étape importante pour EDF, a estimé son PDG, Henri Proglio, qui n'omet pas la possibilité d'exporter avec son partenaire son savoir-faire à partir de la Chine.Le gouvernement chinois espère installer une capacité nucléaire de 70 GW en 2020 contre 9,1 aujourd'hui. Les analystes estiment que ce chiffre pourrait être largement dépassé. Une ambition qui passerait aussi par le développement des technologies chinoises. Le président de CGNPC a d'ailleurs rappelé qu'il espérait aller « à l'international » avec ses partenaires français pour la fabrication d'EPR. npékin espère installer une capacité nucléaire de 70 GW en 2020, contre 9,1 aujourd'hui.
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