DéfenseIl y a finalement peu de chances que la Russie se décide avant la fin de l'année sur une éventuelle commande de bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, dont le coût unitaire est estimé à 300 millions d'euros. Contrairement à ce que les Russes avaient laissé entendre. « Moscou pourrait se décider avant la fin de l'année mais le dossier reste complexe », avait expliqué, la semaine dernière à « La Tribune », le ministre de la Défense (voir Latribune.fr).Pour autant, le dossier avance, notamment sur les spécifications techniques exigées par la Marine russe. Surtout Moscou, qui regarde aussi ce qui se fait en Corée, en Espagne (Navantia) et aux Pays-Bas (Schelde), et a pour la première fois officiellement exprimé à ses interlocuteurs industriels français en mission la semaine dernière à Moscou un besoin pour quatre bâtiments, précise-t-on à Paris. Or jusqu'ici, la France n'avait vraiment travaillé que sur la vente d'un seul BPC construit par le chantier naval STX France à Saint-Nazaire, l'Élysée n'ayant donné son feu vert que pour cette vente. Le ministère de la Défense travaillait en parallèle sur l'hypothèse d'une commande de quatre bâtiments et attendait que la partie russe l'annonce. C'est désormais chose faite.« sauver Saint-Nazaire »Dans ce cadre-là, Paris souhaite que deux BPC, voire une partie du troisième, soient réalisés chez STX France, aujourd'hui en difficulté. « Cela permettrait de contribuer à sauver Saint-Nazaire mais ne réglerait pas l'activité de leurs bureaux d'études, peu concernés par un tel contrat », explique-t-on à Paris. Les deux autres BPC seraient assemblés dans un chantier de Saint-Pétersbourg, qui a été identifié par DCNS. Une chose est sûre, le système d'armes des bâtiments, relativement limité, sera russe.« On y verra plus clair fin janvier », affirme-t-on de sources proches du dossier. La France devrait se mettre en ordre de marche dans le courant du mois de janvier avec la tenue d'une réunion de la Cieemg, l'organe interministériel pour délivrer un agrément pour les ventes à l'export. Michel Cabirol

latribune.fr

22 Déc 2009, 1:45

Partager :