L'année 2010 s'annonce cruciale pour Barclays Private Equity (BPE). En plus de négocier son indépendance avec sa maison mère, la société lancera la levée de son quatrième fonds au cours du second semestre. Son objectif ? Collecter 2 milliards d'euros. En 2007, en pleine période d'euphorie, BPE était parvenu à réunir 2,4 milliards. Mais les temps ont changé, et bon nombre d'investisseurs tournent aujourd'hui le dos au capital-investissement. Le pari est d'autant plus ambitieux pour BPE que Londres n'apportera pas son enveloppe traditionnelle. Lors des trois levées précédentes, le groupe Barclays avait contribué à hauteur de 600 millions d'euros pour chaque fonds. Mais Gonzague de Blignières, le coprésident de l'activité, affiche sa confiance dans la capacité de sa société à attirer les capitaux : « Les investisseurs seront certes très sélectifs, mais notre historique jouera en notre faveur. » Il cite en exemple la bonne santé de son portefeuille: plus aucune de ses sociétés n'a de difficulté avec les ratios d'endettement (« covenants ») convenus avec les banques. Seule Retif, reprise par ses créanciers en septembre, lui a échappé.Pour BPE, la levée d'un quatrième véhicule devient une nécessité. Son fonds III, de 2,4 milliards d'euros au départ, ne compte plus que 700 millions d'euros dans ses caisses, dont 350 millions sont dédiés au soutien des entreprises de son portefeuille. En 2009, BPE a été plutôt dépensière, malgré l'atonie du marché du LBO. En plus de signer deux des rares opérations de plus de 100 millions d'euros (Compin et FPEE) en France cette année, elle a soutenu quelque 25 opérations de croissance externe menées par ses participations.nouvelles règlesEnfin, BPE est en passe de conclure son entrée au capital (moins de 20 % pour 20 millions d'euros) du fabricant de matériel électrique Sicame, au côté de Siparex, qui était déjà présent dans la société. « Une légère reprise se fait sentir depuis octobre, observe Gonzague de Blignières. Les banques sont de nouveau prêtes à financer des opérations d'acquisition. Mais ce redémarrage s'effectue avec de nouvelles règles : plus de transparence, moins d'effet de levier, et des relations rééquilibrées avec les investisseurs. » Une reprise qui, conjuguée à l'arrivée du nouveau fonds, place BPE, selon lui, comme « l'un des leaders du march頻.

latribune.fr

22 Déc 2009, 1:46

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