Syndicats et patronat négocient tous azimuts

Pas de répit en cette fin d'année pour les partenaires sociaux. Qu'il découle de la loi Larcher de janvier 2007 qui oblige le législateur à consulter syndicats et patronat avant de légiférer sur les sujets sociaux ou qu'il résulte du choix d'un des partenaires d'ouvrir une négociation, voire une délibération, le dialogue connaît un foisonnement tous azimuts. Pas une semaine ne passe sans la tenue d'une réunion au siège parisien du Medef, avenue Bosquet. Mais toutes les négociations ne connaissent pas la même issue. Et certains dossiers voient planer la menace d'une intervention du gouvernement si les partenaires sociaux n'aboutissent pas à un accord. Revue de détail.Directement héritée de la « position commune » du 9 avril 2008 sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme signé par la CFDT, la CGT, la CGPME et le Medef, la négociation sur le dialogue social dans les très petites entreprises (moins de 11 salariés) est, elle, définitivement enterrée. Craignant d'aller dans le mur, tant les positions sont éloignées, le Medef a refusé de poursuivre les séances et l'État va donc reprendre la main, en la personne de Xavier Darcos, le ministre du Travail. D'autres sujets s'annoncent moins polémiques, comme la délibération sociale sur la politique industrielle et économique qui s'ouvre mercredi en parallèle des états généraux de l'industrie.Enjeux nationauxOuvertes à l'initiative du Medef, les discussions sur le harcèlement au travail (la négociation est en cours) et la rénovation du paritarisme de gestion dans les organismes sociaux (la délibération démarre mercredi) ne seront pas simples. Sur le premier dossier ? comme d'ailleurs pour la négociation en cours sur les conséquences sociales de la crise ?, patronat et syndicats campent sur leurs positions. Et devront faire un pas les uns en direction des autres s'ils veulent conclure au printemps. Sur le paritarisme de gestion, les choses s'annoncent ardues, car tout le monde peut y perdre. Que ce soit en termes de pouvoir, de désignation de représentants ou de financements.

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