L'inquiétude persiste sur les marchés de dettes européens

Les taux d'emprunt des Etats périphériques ont continué à se tendre ce mardi après l'accalmie de début décembre. Evoluant en sens inverse des prix, le taux des obligations à 10 ans irlandaises augmentait de 25 points de base à 8,87 %, soit 70 points de plus que le 3 décembre, quand le président de la BCE Jean-Claude Trichet avait temporairement réussi à rassurer les marchés. « Certains investisseurs restent inquiets du risque de restructuration des dettes. Surtout, les volumes de transaction sont étroits, comme à chaque fin d'année, et une opération peut faire décaler significativement les marchés », souligne René Defossez, stratège taux chez Natixis AM.Après avoir dégradé vendredi à « Baa1 » la note de l'Irlande, Moody's a annoncé mardi une possible baisse de la note « A1 » du Portugal. De son côté, l'Espagne a placé 3,8 milliards d'euros de titres à 3 et à 6 mois à des taux sensiblement plus élevés qu'en novembre. Les taux portugais et espagnols remontaient mardi de 8 et 3 points, à 6,54% et 5,52%. Soit des bonds de 60 et 50 points de plus que le 3 décembre, contre une hausse de seulement 16 points à 2,97% pour le taux à 10 ans allemand. « Les primes de risque [ou « spreads », Ndlr.] s'écartent, de nouveau, depuis plusieurs jours dans le sillage des doutes sur la soutenabilité de la politique budgétaire irlandaise », explique Nicolas Forest, responsable de la gestion de taux chez Dexia AM. Vendredi, le FMI avait émis des doutes sur la capacité de l'Irlande à ramener son déficit à 3 % du PIB en 2015. « En réalité rien n'est résolu pour l'instant et il faudra attendre de voir l'effet sur les spreads des émissions obligataires communes qui financent le plan d'aide », estime Nicolas Forest.calendrier des émissionsLa Commission européenne a présenté mardi le calendrier de ces émissions, qui débuteront début janvier. Elles seront réalisées par la Commission, pour le compte de l'Union européenne, et par l'agence de la dette allemande pour le compte du Fonds de stabilisation européen, créé en mai. Au total, 34,1 milliards d'euros devraient être émis en 2011 en 7 ou 8 opérations de 3 à 5 milliards, puis 14,9 milliards en 2012. J. B.
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