Aéroports de Paris applaudi par les compagnies aériennes pour son «plan neige»

Retour à la normale pour Aéroports de Paris (ADP) et pari gagné. Confronté ces 4 derniers jours à ses premières grosses chutes de neige depuis l\'énorme couac de décembre 2010 où des milliers de passagers s\'étaient trouvés bloqués, le gestionnaire des aéroports de Roissy et d\'Orly était sous les feux de projecteurs. Si, on l\'a vu, l\'épisode neigeux n\'a pas entraîné de pagaille dans les aéroports, sa gestion a même été saluée par les compagnies aériennes, pourtant si promptes à pointer le moindre faux pas de leur gestionnaire d\'aéroports en termes de qualité de services.\"ADP a mis le paquet\"Et ce mardi 22 janvier restera un peu dans les mémoires. Lors de l\'assemblée générale du Board Airlines Representatives (BAR), qui regroupe les compagnies aériennes opérant en France, le travail d\'ADP a été salué. «Aéroports de Paris a connu quatre jours difficiles. Ils ont effectué un travail formidable (...) qui mérite nos félicitations et nos applaudissements», a déclaré Jean-Pierre Sauvage, le président du BAR. En aparté les directeurs de compagnies aériennes sont allés dans le même sens. L\'auditoire s\'est exécuté sans rechigner. «ADP a mis le paquet. La DGAC a également permis d\'optimiser le trafic à Orly en autorisant par exemple les avions prêts à décoller à le faire même s\'il n\'étaient pas leur créneau horaire de décollage», a précisé Linda Moreira, directrice générale France de Vueling, compagnie présente à Orly. Présents à l\'assemblée générale du BAR, le nouveau PDG d\'ADP, Augustin de Romanet mais les directeurs des aéroports de Roissy et d\'Orly, Franck Goldnadel et Franck Meyrede étaient tout sourire.\"Les équipes du service hivernal d\'Aéroports de Paris ont été mobilisées sans interruption pour déneiger et sécuriser les pistes, dégivrer les avions, informer les passagers et permettre aux compagnies aériennes d\'assurer leur programme de vol en toute sécurité\", précise ADP dans un communiqué. Ce programme avait été diminué. La Direction générale de l\'Aviation civile (DGAC) avait en effet demandé aux compagnies aériennes de réduire de 40% de leur programme de vols de samedi à lundi à Roissy et Orly, en raison des intempéries.Près de 2000 dégivrages d\'avionsA Roissy, ADP a effectué près de 1200 opérations de dégivrage avions, 27 déneigements de pistes, soit près de 400 kilomètres. 425 tonnes de sel pour le réseau routier ont été déversées aux abords des bâtiments. A Orly, près de 700 avions ont été dégivrés et il y a eu 21 déneigements de pistes, soit près de 275 kilomètres. «Aéroports de Paris se félicite de l\'excellente collaboration entre les équipes d\'Aéroports de Paris, les services de l\'Etat, dont la Direction Générale de l\'Aviation Civile, les compagnies aériennes et en particulier Air France qui ont œuvré sur le terrain pendant ces 4 jours», précise ADP.213 engins de déneigementPour cet hiver, ADP dispose de 213 engins de déneigement (149 à Charles de Gaulle et 64 à Orly), 18 aires de dégivrage avions à Roissy et de 50 dégivreuses opérationnelles. A Orly, le dégivrage est organisé par les compagnies aériennes ou leurs prestataires qui peuvent mobiliser 17 dégivreuses. 450 agents d\'accueil sont mobilisés \"pour orienter les passagers\" et \"les renseigner sur les vols\" en cas de besoin. Le cas échéant, des \"missions de prévenance\", avec distribution de collations et de kits pour les passagers, sont également prévues, selon ADP.En 2010, Air France avait vu rougeOn est donc loin de la pagaille observée il y a deux ans quand, fin décembre 2010, des milliers de voyageurs avaient été bloqués dans les aéroports parisiens à cause de fortes chutes de neige. Une controverse avait éclaté entre Air France et Aéroports de Paris à propos du manque de glycol (le liquide nécessaire au dégivrage des avions) et d\'informations des voyageurs contraints de dormir dans les aéroports. Le 24 décembre 2010, Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général d\'Air France avait en effet tiré à boulets rouges contre ADP en pointant du doigt les difficultés d\'approvisionnement d\'ADP en glycol qui avait entraîné l\'annulation de 50% des vols. La ministre de l\'Ecologie de l\'époque qui chapeautait les transports, Nathalie Kosciusko-Morizet avait renvoyé dos-à-dos les deux parties, et avait fait 20 propositions pour éviter une nouvelle pagaille. Il n\'y avait pas eu de sanctions, même si Pierre Graff, le PDG d\'ADP était sous pression.  
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