Bel Air fait un carton grâce à un puissant effet de mode

Bel Air est déjà à l'étroit. Un an tout juste après son emménagement, en plein coeur du quartier parisien du Sentier, la marque de mode féminine fondée par Éric Sitruk en 2003 devra pousser les murs. C'est certain. Une visite au 210 de la rue Saint-Denis, dans le 2e arrondissement de Paris, siège de cette PME cotée sur Alternext, suffit à le comprendre, et pas seulement à cause des centaines de cartons qui encombrent le rez-de-chaussée de ses bureaux ! « Nous embauchons cinq personnes par mois. Près de cent personnes travaillent maintenant pour la société. Il y a un an, nous n'étions que vingt », s'enthousiasme Éric Sitruk, son PDG. Un recrutement destiné à accompagner le bond de 20 % de ses ventes en 2009 et l'extension de son réseau de trente boutiques à son enseigne, dont cinq corners (voir encadré).Car, malgré le repli du marché français de la mode en 2009, Bel Air a connu un gros boom l'an dernier. « Nous sommes sur un créneau créatif moyen de gamme - notre prix moyen est de l'ordre de 100 euros - sur lequel les clientes du luxe se sont rabattues », analyse Éric Sitruk. Proche des Sandro, Maje et autres Antik Batik, la marque de prêt-à-porter a ainsi recruté une nouvelle clientèle, parmi les adeptes des sarouels, des gilets en lapin et des doudounes vernies. Elle a aussi profité à plein de l'ouverture de neuf boutiques, dont une au centre commercial de Parly 2 sur 50 m2 en décembre dernier. « C'est un carton monumental ! Notre rendement au mètre carré y est de l'ordre de 25.000 euros », s'emballe Éric Sitruk.boom sur la vente en ligneEnfin, la marque vend en ligne depuis septembre 2009. Et, là aussi, elle fait un carton ! Sans avoir, ou presque, investi 1 euro pour être sur la Toile... « 20 euros, je dépense 20 euros par jour pour acheter des mots clés à Google », s'amuse le PDG, tout étonné de voir des femmes emporter « sans essayer, ni toucher ». La vente en ligne devrait lui rapporter 2 millions d'euros cette année.En 2010, Bel Air va poursuivre le développement de son réseau de boutiques. Une quinzaine d'ouvertures sont prévues, notamment à Paris, rue de Courcelles et rue du Commerce. La PME bouclera ainsi la construction de son réseau parisien. Éric Sitruk cherche maintenant à s'étendre en banlieue parisienne, en province et surtout à l'étranger, en Suisse, en Belgique et en Grande-Bretagne. Sans négliger sa diffusion chez les détaillants multimarques qui contribuent à hauteur de 56 % de ses ventes.
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