La philosophie des accords salariaux en Allemagne est pleinement illustrée par les compromis signés entre le puissant syndicat de la métallurgie IG Metal et le constructeur automobile Volkswagen (VW). Début février IG Metall a arraché à la direction de VW une hausse de 3,2 % des salaires des près de 100.000 employés de l'entreprise dans ses six usines en Allemagne de l'Ouest. « L'entreprise et IG Metall ont bouclé un accord juste qui lie une hausse des salaires significative au maintien de la compétitivité » se félicitait le directeur du personnel de Volkswagen, Horst Neumann. Initialement le syndicat visait une revalorisation salariale de 6 % mais « les négociations salariales sont toujours des compromis, bien sûr c'est difficile d'en convaincre les salariés mais nous voulons aussi que l'entreprise continue à être compétitive et à si bien vendre » ses véhicules, justifie Bernd Osterloh, le chef du comité d'entreprise de Volkswagen. En 2009 et 2010, en pleine crise du secteur, les accords avaient en revanche mis l'accent sur les garanties sur l'emploi dans le groupe: il y a un an la direction de Volkswagen s'était engagée à ne pas supprimer de postes d'ici 2014. De plus VW s'engageait à embaucher tous ses apprentis. F.-P. W.
Volkswagen : salaires et emplois
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