Un soutien plus musclé pour l'Afrique du Nord

L'an dernier, la Banque Européenne d'Investissement (BEI) a prêté aux pays du pourtour méditerranéen (hors Turquie) pour 2,6 milliards d'euros, dont 900 millions à l'Egypte et 500 millions à la Tunisie. Un record. La Haute Représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère, Catherine Ashton, veut faire au moins autant dans les années à venir. Problème : la BEI est déjà montée en puissance et si les caisses ne sont pas vides, il ne reste en principe « que » 2,8 milliards d'euros à prêter pour les trois années à venir. Aussi Philippe Maystadt s'emploie-t-il ces temps-ci à muscler son enveloppe. Le Parlement européen a déjà demandé 1 milliard d'euros de capacités de prêt supplémentaires, pour lequel il faut néanmoins encore recevoir l'aval des ministres des finances des Vingt-sept (lire page 6). A quoi s'ajouteraient, 300 millions de bénéfices réalisés sur des opérations de capital risque dans la région, 700 millions venant d'un programme « changement climatique » et 1,2 milliard venant d'une facilité sur laquelle la BEI accepte de porter non seulement le risque commercial mais aussi le risque politique. Au total, le président de la BEI espère donc disposer à nouveau de 6 milliards d'euros jusqu'à la fin 2013. Pas de mandat en LibyeReste à prêter ces fonds dans les règles de l'art. En Egypte, par exemple, 745 millions d'euros sont actuellement bloqués par la BEI « pour cause de non-conformité avec les règles d'appel d'offre ». Quant à la Libye, « nous n'avons jamais eu à ce jour de mandat pour y opérer », a souligné mardi Philippe Maystadt. F. A.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.