« On me donne l'occasion d'être une sportive qui fait rêver les gens !  »

Vous êtes particulièrement attendue lors de ces JO. Ressentez-vous cette pression ?Honnêtement, pas trop. J'ai l'impression qu'on a été bien protégés par notre staff. Je reçois des messages d'encouragement. Mais ça reste très amical. Du coup, je ne me rends pas vraiment compte.Votre fille de 10 ans sera là pour vous supporter. L'idéal serait de lui offrir une médaille...Oui, je me suis dit que si je gagnais cette médaille d'or, je lui mettrai autour du cou. Parce que c'est elle qui fait les plus gros sacrifices. Ça va faire huit ans, quasiment depuis qu'elle est née, qu'elle a une maman à mi-temps. Et pour une petite fille, ce n'est pas rien d'accepter ça. Si quelqu'un mérite une médaille d'or, c'est bien elle.Vous avez déjà participé aux Jeux olympiques sous les couleurs de la Hongrie. Racontez-nous...J'ai la double nationalité. Je suis hongroise par mon père. Et française de naissance par ma mère. J'ai débuté le ski comme n'importe quel autre enfant. Mais, à un moment, ça ne s'est pas bien passé avec mes entraîneurs. J'ai donc voulu arrêter la compétition. Mon père m'a alors conseillé de profiter de ma double nationalité. J'ai donc intégré l'équipe de Hongrie. Ça a été une aventure haute en couleur. Ça m'a permis de participer aux Jeux de Lillehammer (1994) dans l'épreuve de slalom. C'est vrai que je peux dire que ce sont mes deuxièmes Jeux !Entre Lillehammer et Vancouver, beaucoup de choses ont changé...Les Jeux eux-mêmes ont beaucoup évolué. Pour ma part, j'ai changé de statut. La manière de vivre l'événement est très différente. À Lillehammer, j'étais venue en touriste. J'en ai pris plein les yeux en regardant des sportifs que je trouvais géniaux. Cette fois, on me donne l'occasion d'être une de ces sportives qui font rêver les gens. C'est génial.D'autant que le skicross est pour la première fois au programme des Jeux olympiques...C'est une joie immense. Je suis stupéfaite de voir avec quelle rapidité notre discipline est devenue olympique. Le skicross est arrivé en Europe il y a une dizaine d'années. C'est encore un bébé dans le monde du cirque blanc. C'est une sacré récompense. Le Comité international olympique s'est rendu compte que cette discipline plaisait au public et qu'elle faisait de l'audience.Propos recueillis par François-Xavier de Châteaufort, à Vancouverla française Ophélie David, Favorite du SkiCross aux JO de Vancouve
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