« Eurazeo revient en position de force sur le marché »

Patrick Sayer, président du directoire d'eurazeoEurazeo a enregistré une forte perte en 2009. Malgré cela, vous gardez un discours positif...Plusieurs charges comptables, comme des dépréciations, expliquent ce résultat. Mais l'année 2009 a en réalité démontré la solidité du modèle économique d'Eurazeo. L'augmentation de 22 % de notre actif net réévalué depuis fin 2008 en témoigne. Certains doutaient de notre capacité à résister à la crise, en raison de l'exposition d'Europcar ou de Rexel, mais nous avons su ramener nos indicateurs dans le vert. Au cours du dernier exercice, priorité a été donnée à la gestion du portefeuille de participations. Il a certes été question de réduction des coûts, mais aussi de travail d'optimisation de la gestion des opérations qui, au total, ont permis d'améliorer la création de valeur. En 2010, nous espérons récolter à plein les fruits de ces efforts.2010 sera-t-elle l'année du retour à l'investissement ?Oui, mais il s'agira d'un retour prudent. La visibilité économique est meilleure qu'en 2009, mais reste faible. Dans ce contexte, Eurazeo revient sur le marché en position de force, moins affaiblie par la crise que ses concurrents directs en France. Nous avons une réputation de maison solide, les banques nous font confiance. C'est un atout pour obtenir des financements. Nous étudions plusieurs dossiers, pour Eurazeo comme pour nos participations. Mais il faut garder à l'esprit que les montants de dette disponible restent bien inférieurs aux niveaux d'avant-crise. Votre stratégie a-t-elle changé ? Notre stratégie d'investissement reste opportuniste et n'est pas bouleversée. Un changement, toutefois : nous sommes maintenant prêts à prendre des participations dans des entreprises de taille plus modeste, la condition étant qu'elles appartiennent à un secteur dont le potentiel de croissance est fort, comme celui de la santé par exemple. Des rumeurs vous prêtent l'intention de sortir d'Europcar et de B&B Hôtels ? Est-ce vrai ?Que les choses soient claires, nous n'avons aucune intention de céder Europcar, ni de l'introduire en Bourse à court terme. L'arrivée d'un nouveau directeur général à la tête de la société, qui oeuvrera à son développement, ne modifie en rien cette position. B&B n'est pas non plus à vendre. Bien entendu, si des offres avantageuses nous étaient faites, nous n'exclurions rien. Les tensions nées entre administrateurs d'Accor autour de la décision de scinder le groupe ont-elles disparu ?Dès le départ, il était évident pour nous que deux activités si différentes ne pouvaient pas être dirigées par un seul et même holding. La décision de scission qui a été prise a donc été la bonne. Les désaccords que nous avons pu avoir avec le Fonds stratégique d'investissement (FSI) ont finalement eu un effet positif et stimulant, puisqu'ils nous ont poussés à démontrer la pertinence de notre approche. Aujourd'hui, l'évidence de la scission ne fait plus débat. nNous n'avons aucune intention de céder Europcar, ni de l'introduire en Bourse à court terme. »
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