Lazard entame sa révolution culturelle

Lazard pratique l'ouverture. La banque américaine a nommé le français Matthieu Bucaille comme directeur financier. Il prendra ses fonctions dans un an, le 1er avril 2011, son prédécesseur, Michael Castellano, devant boucler les comptes de l'année entamée. Sa nomination a été accueillie comme une bonne surprise chez Lazard. Elle tranche en tout point avec le style actuel de la banque. Le nouveau PDG, Ken Jacobs, a choisi un Européen, qui plus est Français, au poste clé de directeur financier alors que la garde rapprochée de son prédécesseur, Bruce Wasserstein, était exclusivement américaine. « Lors de son arrivée, Ken Jacobs avait dit qu'il tiendrait compte de l'équilibre entre les Etats-Unis et l'Europe », note un associé parisien, rappelant qu'il est marié à une Française. mélanger les équipesQuatre mois après son intronisation, le patron de Lazard joue en tout cas plus collectif que son prédécesseur. « Il a choisi quelqu'un de très consensuel, ce qui change des personnalités flamboyantes », note un autre banquier. Quoi qu'il en soit, sa nomination semble redonner l'espoir de compter au sommet de Lazard pour les Européens et Français qui se sentaient un peu « délaissés » par le pouvoir new-yorkais. Ken Jacobs souhaite désormais ouvrir la banque à toutes ses composantes et mélanger ses équipes. La création d'un comité européen (« La Tribune » du 5 mars) va aussi dans ce sens. Matthieu Bucaille aidera aussi sûrement les américains à comprendre la fameuse exception culturelle française qui règne chez Lazard à Paris. M. Pe.
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